La période d’après les vacances de printemps risque d’être particulièrement mouvementée dans le secteur de l’Education, puisque plusieurs grèves et actions de protestations sont annoncées par les syndicats dont le SNAPEST, l’UNPEF et le SNTE.
La période de relative accalmie qu’a connue le secteur de l’éducation depuis la rentrée, sera rompue dès le début du mois d’avril par des mouvements de protestations auxquels appellent les syndicats qui dénoncent «la non-satisfaction de leurs principales revendications ainsi que le mutisme affiché par la tutelle». Ainsi l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (UNPEF) dont le Comité national des corps communs des travailleurs professionnels et des agents de sécurité abonde dans le même sens et déclare s’être réuni le 23 mars dernier pour évaluer les récents mouvements de protestations. Il rappelle aussi ses principales revendications marquées par le refus de la hausse des salaires de 10%, jugée dérisoire, l’incorporation dans le corps de l’éducation au vu de la relation directe avec l’acte éducatif, la révision du régime indemnitaire, le classement en fonction des professions et l’annulation de l’article 87 bis du décret n°11/90.
Les travailleurs revendiquent aussi l’actualisation de primes spécifiques, comme la prime de danger et de capacité, ainsi que la hausse de la prime de rendement et sa notation et la perception des primes avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Ils demandent aussi de bénéficier des indemnités de mobilisation relatives aux examens et cycles de formation à l’instar des autres corps de l’éducation ainsi que la régularisation de la situation des retraités.

A cet effet, le syndicat organise des sit-in de protestations au niveau des différentes wilayas du pays, le 10 avril prochain, ainsi qu’un sit-in national à Alger, le mercredi 17 avril. Il menace aussi d’aller vers un large mouvement de protestation plus radical si les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites. Pour sa part, le Comité national des proviseurs et directeurs des établissements du secondaire, a tenu une assemblée générale et récusé la discrimination dont il fait l’objet. Il dénonce ainsi les dispositions du décret exécutif n°240-12 qui amende et complète le décret n°315-08 et ce «en dépit des responsabilités assumées au quotidien». Ils mettent aussi en évidence «le silence de la tutelle» concernant les principales revendications qui sont de revoir les carences du décret cité plus haut, la prime de responsabilité, et la classification des établissements. Il déclare, en outre, que si ces revendications ne sont pas satisfaites, le comité ira vers une grève de quatre jours à partir du 14 avril prochain.
Cette grève sera suivie par des sit-in quotidiens devant les directions de l’éducation. Les directeurs et proviseurs décident aussi le boycott des sessions de formation avec les inspecteurs et dénoncent les «comportements des directeurs de l’éducation de Médéa, Oued Souf et Tizi-Ouzou». Ils menacent aussi d’aller vers le boycott des activités de fin d’année dont les examens des trois cycles.
Le SNTE poursuit aussi la protestation avec une grève programmée pour le 16 avril prochain menaçant aussi de radicaliser son mouvement de protestations si les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites.
Les différents corps de l’éducation faisant partie de ce syndicat, dont les adjoints de l’éducation, poursuivent aussi l’organisation régulière de sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education au Ruisseau (El Anasser). Pour le Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique annonce une grève au niveau des régions du sud du pays et des Hauts-Plateaux. Il s’agira de trois jours de grève renouvelables chaque semaine à partir de la fin des vacances de printemps.
F.-Z. B.