«Je voterai pour lui, mais qu’il ne nous déçoit pas comme les autres»
La population semble apprécier de plus en plus Ghoul qui est, le moins que l’on puisse dire, en train de faire peur à ses adversaires…
Il est 11h du matin, c’est le 1er Mai, jour de la Fête du travail. Une belle journée en perspective pour les syndicalistes de l’Ugta venus célébrer leur fête au Palais du peuple. Soudain, le bruit des saxophones vient égayer un peu plus cette fête. «Mais qui est derrière cette belle musique?», se demandent les présents. «Cela vient du dehors», répondent d’autres personnes qui se précipitent à la rue Aïssat Idir, jouxtant le Palais du peuple, pour voir ce qui s’y passe. Les présents n’en croient pas leurs yeux. Une marée verte, accompagnée d’une jeune chorale, avait envahi ce quartier de la capitale. «C’est l’Alliance pour l’Algérie verte», lance une voix de stentor. En effet, la tête de liste de l’Alliance pour l’Algérie verte à Alger, Amar Ghoul, conduisait cette délégation. Une gerbe de fleurs dans une main et portant la photo du fondateur de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Aïssat Idir, dans l’autre main, Amar Ghoul prend la direction du Palais du peuple. «Nous avons voulons marquer cette journée qui ne devrait pas passer inaperçue car elle symbolise la lutte ouvrière algérienne», assure le ministre des Travaux publics, qui a troqué, pour l’occasion, son costume de travail contre celui de candidat à la députation. «De grands syndicalistes se sont sacrifiés pour l’Algérie, parmi eux le père du syndicalisme algérien, à savoir Aïssat Idir. Il est donc de notre devoir en cette Journée mondiale de lui rendre un fervent hommage», assure avec émotion Amar Ghoul. «Leur sacrifice ne doit pas passer inaperçu et nous devons leur rendre hommage à chaque fois que l’occasion se présente. C’est pour cela que j’ai décidé de déposer le portrait d’Aïssat Idir et une gerbe de fleur pour honorer la mémoire des grands hommes de l’Algérie», explique-t-il avant de se recueillir à la mémoire des syndicalistes algériens.
Un cortège très festif
L’hymne national prend fin, Amar Ghoul prend la direction de sa voiture avant de saluer les riverains qui s’étaient amassés devant sa voiture pour le saluer. «Tahia Si Amar, tahia Si Amar», retentissaient ces acclamations. Mais le ministre ne pouvait pas rester plus longtemps, une dure journée de campagne l’attendait. Cette fois-ci direction l’ouest d’Alger, à savoir Bouchaoui et Chéraga. Amar Ghoul prend le volant de sa voiture et son équipe de campagne le suit juste derrière formant un long cortège vert! En partance pour Cheraga, le cortège rencontre les supporters qui se dirigeaient vers le stade pour assister à la finale de la Coupe d’Algérie CRB- ESS. Se rendant compte qu’il s’agissait du cortège de Amar Ghoul qui passait, ces supporters se sont transformés d’un seul coup en fervents admirateurs du ministre des Travaux publics. «Djeïch, Chaâb, maâk ya Amar», ont accompagné le ministre jusqu’à Bouchaoui dans une ambiance des plus festives. C’est avec le même slogan qu’a été accueilli le ministre à son arrivée à Bouchaoui. Dès que le ministre est descendu de voiture, les fumigènes ont recouvert la ville d’une immense fumée rouge. Les slogans «Djeïch, Chaab, maak ya Amar» ont continué à retentir de partout. En communion avec la population locale, Amar Ghoul s’est arrêté pour écouter ses doléances. «On demande à ce que l’Etat nous délivre des actes. On vit la depuis l’indépendance mais on n’a toujours pas été régularisés», se plaignent les habitants au ministre. «Je vous promets de soumettre ce problème à qui de droit. Et on fera tout pour le régler», répond le ministre à une population en délire. Tout le monde voulait lui serrer la main ou lui parler. Mais pourquoi l’aime-t-il autant? «C’est un homme qui est proche du peuple», répond Ahmed, jeune cadre dans une entreprise nationale. «Je suis apolitique mais je vais voter pour lui car il m’a convaincu», atteste t-il. «Moi c’est le jour ou je l’ai vu à la télé, pendant les intempéries, en train de déblayer la route à Chréa avec une pelle», assure de son côté El Hadi, un père de famille, qui dit être fier de voir des ministres mettre la main à la pâte. Après une longue discussion avec la population locale à écouter ses doléances, Amar Ghoul s’est arrêté dans un café populaire pour prendre un «pot» avec les jeunes de Bouchaoui.
Un moment privilégié entrecoupé de rires et de…doléances a été partagé par le ministre avec ces jeunes.
Sous le charmedu «Ghoul»…
Après Bouchaoui, direction Chéraga, plus exactement les petits villages de Kalma et El Qaria. Le même accueil triomphal lui a été réservé. Les «youyous» retentissaient des maisons mêlés à une mélodie improvisée: «Djeich, Chaâb maak ya Amar». Amar Ghoul a continué ses rencontres populaires en écoutant un a un attentivement les présents. «C’est la première fois de ma vie que je vois un ministre d’Etat. Sa modestie m’impressionne, je ne pensais pas qu’il pouvait être aussi accessible», rétorque un jeune qui scandait le nom du ministre. «Des ministres qui viennent s’adresser directement au peuple c’est ce qu’on veut voir», assure Issam vendeur de fruits et légumes. «On veut que les députés pour lesquels on vote viennent s’enquérir des besoins de leurs électeurs», soutient-il. «Je souhaite que ce ne soit pas juste pour la campagne qu’il vient à la rencontre du peuple. J’espère que cela continuera quand il sera député», souligne de son côté Riad, jeune étudiant. «Je voterai pour lui, mais qu’il ne nous déçoit pas comme les autres. C’est lui notre dernier espoir», avoue-t-il. Amar Ghoul semble donc avoir gagné le coeur de la population. Mais quel est donc le secret de ce succès? «C’est grâce au travail direct de proximité que je suis en train d’effectuer», révèle Amar Ghoul. «Je suis en train de sillonner l’Algérie profonde pour écouter la voix du peuple», poursuit-il. «Je suis en train de prendre avec la plus grande attention les préoccupations de l’Algérie profonde. Et croyez-moi, ce sont des choses à prendre au sérieux car cela est le seul moyen d’avoir une Algérie stable, prospère et un développement durable», assure-t-il avant d’appeler tous les responsables du pays à prendre leurs responsabilités pour arriver au résultat escompté, à savoir la
prospérité de l’Algérie. Voilà donc que la «Ghoul-mania» est en marche. Ghoul est, le moins que l’on puisse dire, en train de faire peur à ses adversaires…