Une jeune maman de 24 ans assassinée par son mari, un féminicide de trop en Algérie

Une jeune maman de 24 ans assassinée par son mari, un féminicide de trop en Algérie

Oum-El-Bouaghi, le 17 mars 2024 – La commune de Aïn M’lila a été secouée, dimanche soir, par un drame atroce. Une femme âgée de 24 ans et mère d’un nourrisson de 3 mois, a été assassinée par son propre mari.

Selon les informations rapportées par le journal Ennahar Online, le crime s’est déroulé juste avant l’appel à la prière du Maghreb. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a sauvagement poignardé sa femme, lui ôtant la vie. L’auteur du crime a lui-même alerté les services de sécurité après son acte odieux.

D’après les témoignages recueillis dans l’entourage du couple, la tragédie serait le résultat de disputes conjugales et de violences quotidiennes subies par la victime.

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L’enquête, actuellement en cours, est menée par les services de sécurité afin de déterminer les circonstances exactes du crime.
La communauté, profondément choquée par ce drame, attend avec impatience que justice soit rendue à la victime et à sa famille.

Le lourd bilan des féminicides en Algérie

Il est important de rappeler qu’il s’agit du deuxième crime de cette nature en l’espace de quelques jours seulement. En effet, le 8 mars dernier, en plein cœur de la Journée internationale des droits des femmes, Djamila Ferhane a été assassinée dans son propre domicile à Tipaza.

Les chiffres publiés par Féminicides Algérie sont alarmants et illustrent l’ampleur du problème de la violence contre les femmes en Algérie. Plus de 275 femmes ont été tuées ces dernières années, dont 39 en 2023 et 8 depuis le début de l’année 2024.

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Le collectif pointe du doigt les défaillances du système judiciaire algérien. Il estime que ce système ne protège pas suffisamment les femmes algériennes contre les violences et les féminicides, et que les sanctions prononcées contre les auteurs de ces crimes sont trop souvent laxistes.

Note : Le collectif souligne que les statistiques publiées ne constituent que la partie émergée de l’iceberg. En effet, les cas recensés ne reflètent pas l’ampleur réelle du phénomène, car de nombreux féminicides ne sont jamais signalés ou médiatisés.