Une invitée de marque au rassemblent des médecins devant la Présidence, Djamila Bouhired

Une invitée de marque au rassemblent des médecins devant la Présidence, Djamila Bouhired

Les médecins résidents qui voulaient observer lundi 11 avril un sit-in de contestation devant le siège de la présidence dans le quartier d’El-Mouradia, sur les hauteurs d’Alger, ont été empêchés par un important dispositif policier. Djamila Bouhired,76 ans, icône de la révolution algérienne était là pour apporter son soutien aux médecins grévistes.

Des barrières métalliques ont été dressées par les policiers de sorte à « parquer » les protestataires sur les trottoirs du boulevard Souidani Boudjema, ou la circulation automobile est peu fluide, à quelques mètres du siège de la présidence.



« C’est le même procédé que la dernière fois. Même si on a gagné quelques mètres, on est confiné par un important dispositif policier», affirme Amine Benhabib, porte parole du collectif autonome des médecins résidents algériens.

Les rangs des médecins grévistes, issus d’une dizaine de centres hospitalo-universitaires du pays, se sont vus grossir par la participation d’autres mécontents, des résidents en pharmacie et chirurgie dentaire.

Djamila Bouhired, figure de la révolution algérienne, est également venue exprimer sa solidarité avec les manifestants. Revêtue d’une blouse blanche, Mme Bouhired, 76 ans, a tenu à exprimer son soutien aux grévistes.

Contrairement au traitement réservé aux étudiants des grandes écoles qui ont été violentés, les forces de l’ordre n’ont pas usé de violence à l’encontre des médecins grévistes. « Pour le moment (début d’après midi), c’est tranquille », estime le porte parole du collectif.

Outre les slogans habituels, « Président, Président, sauvez le résident ! », « Pas de service civil ! », les médecins grévistes ont brandis des cartons rouges, manière de réclamer le départ du ministère de la Santé, Djamel Ould Abbes.

Le collectif a décliné l’invitation du ministère la Santé de siéger ce lundi 11 avril aux commissions mixtes « en raison de l’absence de prérogatives de ces dernières à prendre en charges nos revendications », selon un communiqué du collectif.

C’est la seconde fois que les médecins grévistes investissement la rue.

Prés de 5 000 médecins résidents, selon les organisateurs, ont observé mercredi 6 avril un sit-in de protestation de plusieurs heures à deux pas du siège de la présidence dans le quartier d’El-Mouradia, sur les hauteurs d’Alger. La police les avait empêchés d’atteindre le palais présidentiel.

La grève observée par les médecins résidents dans les hôpitaux en Algérie a été déclarée « illégale » par la justice, a annoncé jeudi 7 mars le ministre algérien de la Santé, Djamel Ould Abbès.

Ne l’entendant pas de cette oreille, les médecins résidents, 8 000 sur le territoire national, maintiennent leur débrayage, entamée le 28 mars dernier. L’option d’un sit-in ouvert devant le siège de la présidence est fortement envisagée dans les prochains jours.