Une instruction de Bedoui prive des milliers de « harraga » du passeport d’urgence

Une instruction de Bedoui prive des milliers de « harraga » du passeport d’urgence

2014-echoroukkkkkkkkkkkkkk_756290927.jpgL’Union générale de la diaspora algérienne dont le siège est sis en Espagne a souligné que l’instruction du ministère de l’Intérieur concernant les modalités et les conditions de délivrance du passeport d’urgence avait privé des milliers d’émigrés – ne disposant pas de carte de résident- de la régularisation de leur situation auprès du pays d’accueil.

Un communiqué de l’Union générale de la diaspora algérienne signé par le président de cette dernière, dont Echorouk est destinataire d’une copie, a qualifié d’« injuste » l’instruction émanant du ministère de l’Intérieur du fait qu’elle brise, selon elle, le rêve des migrants de pouvoir régulariser leur situation, ajoutant que la directive « consacre l’immigration clandestine».

Dans son instruction adressée aux consulats d’Algérie à l’étranger, le département de Noureddine Bedoui a posé comme condition préalable pour la délivrance de passeport d’urgence aux Algériens vivant en situation irrégulière à l’étranger l’acceptation de la demande de résidence de la part des autorités du pays d’accueil, ajoute la même source qui juge illogique et arbitraire ladite procédure dans la mesure où elle prive, selon elle,  des milliers d’Algériens de leur droit à la régularisation.

Le même document se demande pourquoi d’autres pays arabes, africains et latino-américains n’exigent pas de telles conditions à leurs propres ressortissants afin de pouvoir bénéficier de passeports biométriques leur permettant de régulariser leur situation.

D’après toujours la même source, les autorités du pays d’accueil elles-mêmes n’ont pas compris le contenu de l’instruction en s’interrogeant « comment ces autorités pourraient-elles délivrer un document attestant l’acceptation de la régularisation si la demande n’était pas formulée faute de passeport en vigueur».

Le document ajoute que les ressortissants se trouvent ainsi entre le marteau du pays d’accueil qui exige d’eux un passeport biométrique et l’enclume des autorités algériennes qui exigent elles une acceptation de la demande formulée auprès du pays d’accueil pour se faire délivrer un passeport urgent.

Le communiqué interpelle le Premier ministre, Abdelmalek Sellal afin d’intervenir pour faire annuler l’instruction émanant du ministère de l’Intérieur.