Les entreprises aussi bien algériennes qu’étrangères bénéficiant de marchés publics sont tenues d’intégrer des stagiaires à hauteur de 20 % de leur personnel, faute de quoi, elles seront interdites d’entamer leurs chantiers.
Bonne nouvelle pour les stagiaires algériens qui peinent à décrocher un contrat de stage pratique. Les entreprises ayant bénéficié de marchés publics seront dorénavant soumises à garantir une formation par apprentissage à des stagiaires.
« Qu’elles soient algériennes ou étrangères, titulaires de marchés liés à l’habitat ou aux équipements publics, les entreprises devront intégrer des stagiaires à hauteur de 20 % de leur personnel, a affirmé, aujourd’hui à Guelma, le ministre de la Formation et de l’enseignement professionnelles, Noureddine Bedoui.
Selon le ministre, dans une déclaration reprise par l’APS, des « instructions fermes » ont été données aux instances concernées, à travers l’ensemble des wilayas du pays, pour « interdire à toute entreprise d’entamer les travaux avant d’honorer la clause relative à la garantie de la qualification de jeunes ».
L’Algérie, faut-il le rappeler, accuse un déficit énorme en termes de main-d’œuvre qualifiée qui se répercute sur l’état d’avancement des projets, notamment dans le secteur du bâtiment et travaux publics. Afin de remédier à cette situation, certains opérateurs économiques ont appelé à se mettre la formation de la main-d’œuvre comme une condition systématique pour la conclusion d’un accord de partenariat avec une firme étrangère. Cela va permettre, non seulement de combler ce déficit, mais aussi permettre aux stagiaires d’acquérir un véritable apprentissage devant lui assurer une formation professionnelle adaptée.
Le ministre a, par ailleurs, promis, aux entrepreneurs qui lui ont fait part de préoccupations liées au départ des stagiaires après l’obtention de leurs diplômes, d’étudier « la possibilité de contraindre par contrat les stagiaires concernés de maintenir leur présence dans l’entreprise durant une année ou deux ».
H.M