Elle s’appelle Houda Khaznadji, elle est Tunisienne, présidente du comité d’organisation et gérante de 4Sight, agence de conseil en communication en Tunisie et en Algérie, et elle a tout fait pour gagner son challenge : l’organisation de la première édition des Journées économiques et culturelles en Algérie.
Ces rencontres, elle les a voulues d’abord et avant tout culturelles car, nous dit-elle, “la meilleure façon de rapprocher deux pays c’est d’abord de faire connaître leur culture, leur art traditionnel, leur patrimoine musical, leurs saveurs culinaires et tout ce qui donne la particularité d’un peuple”. L’idée de ces journées est née en Tunisie, cogitée par un groupe de femmes dynamiques, ambitieuses et soucieuses d’apporter leur aide dans l’édification d’un partenariat gagnant-gagnant entre des partenaires citoyens et conscients que les Etats ou les gouvernements ne peuvent agir seuls, et que pour avancer et faire évoluer l’économie de son pays, la participation de tout un chacun est de mise. Pour ce qui est du choix de l’Algérie comme point de départ, Houda Khaznadji souligne, émue, que “la question ne se pose pas car mon pays, la Tunisie, et l’Algérie, cette terre d’asile et d’accueil ont toujours été des pays frères plus que de simples voisins et l’Histoire est là pour en témoigner, il m’a semblé tout à fait normal de décider que notre démarrage se ferait d’ici”. Et c’est donc l’hôtel El Aurassi d’Alger qui a abrité du 4 au 7 avril ces journées riches en évènements pendant lesquelles des rencontres de professionnels, des expositions d’artisans et des galas ont eu lieu.
Une rencontre organisée avec l’aide de PCS communication pendant laquelle les Algériens invités à cet évènement, ou simplement de passage à l’hôtel, ont pu apprécier les efforts fournis par cette organisatrice au regard ambitieux et vivace qui ont donné naissance à quelques jours de partage et de découvertes des richesses et du savoir-faire de la Tunisie, aidées en cela par un groupe d’artisans – plutôt d’artisanes car le féminin prédominait – venus exposer leurs produits et pourquoi pas trouver un terrain propice à une future collaboration “économique” qui se ferait par le biais de produits culturels. En présence de Belkacem Babaci, historien, auteur et président de la fondation Casbah, Mourad Betrouni, historien et directeur du patrimoine au niveau du ministère de la Culture et d’invités tunisiens dont une journaliste réalisatrice, une styliste et un chef cuisinier de renom, il a été question d’Histoire qui relie les deux Nations, de patrimoine qui doit être sauvegardé de part et d’autre, de liens qui doivent être tissés non seulement entre ces deux pays, mais avec d’autres voisins pour former un Maghreb uni et imperméable à toute infiltration étrangère nuisible ; et la culture semble être un moyen tout indiqué pour raffermir ces liens et consolider une structure fragilisée par une “inconscience aveugle ou une acculturation voulue dans l’objectif principal est de faire disparaitre nos identités”. Ainsi, en goûtant aux délicieux gâteaux tunisiens “Almaz”, en humant les belles senteurs de bougies “Intemporel”, et en admirant la somptueuse collection du “Palais de l’artisan” — de beaux atouts en somme — il semble évident que nous avons une “Histoire commune” qui peut mener à une “prospérité partagée” et ce fut le but de ces journées…