Le Syndicat autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation (AMAR) revient à la charge. Il a appelé l’ensemble de ses adhérents à observer une journée de grève, le 28 avril prochain, afin de faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles.
Une assemblée générale des représentants des différentes wilayas, en présence d’un huissier de justice, sera organisée en parallèle avec le jour de la contestation, a indiqué le président de cette entité syndicale, « dans le but de donner une dimension légale » au mouvement et d’avertir que les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation comptent aller vers une grève cyclique qui aura lieu tous les « trois jours de la semaine ».
« Nous sommes régis par une loi qui date de 1985 et nous demandons à ce que notre statut soit revu », a revendiqué M. Dria. Le syndicat n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement quant à la dernière déclaration du ministre de la Santé, dans laquelle il a indiqué que la révision du statut des AMAR « n’est pas à l’ordre du jour », tout en faisant savoir qu’il existe « une avancée dans l’étude de certaines revendications telles que le classement professionnel des AMAR ».
« Le statut des enseignants a été révisé à maintes reprises, idem pour celui des praticiens de la santé publique qui, à son tour, a fait objet d’une révision. Alors, pourquoi pas celui des AMAR, sachant que l’on dépend tous de la fonction publique ? », s’est interrogé M. Dria.
Dans ce contexte, il regrette que l’avant-projet de loi sanitaire a été bloqué durant plus de six mois à l’APN – il ne sera débattu qu’à la fin du mois – alors que c’est un projet très attendu.
Il convient de rappeler que les AMAR exigent de la tutelle, entre autres, l’application de l’arrêté ministériel exécutif de 2011qui garantit le passage des anesthésistes à la treizième catégorie. Ils réclament par ailleurs de la tutelle une couverture juridique pour les actes médicaux en cas de problèmes ou de complications parce qu’ils considèrent être dans une position d’exercice illégal.
Affichant leur ambition d’améliorer le système national de santé, les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation ont déploré le fait que la formation de ce corps médical soit assurée au profit des infirmiers pendant deux ans, alors qu’auparavant, elle était assurée au profit des bacheliers, lesquels étaient soumis à cinq ans de formation.
Le SNPSP en grève cyclique aujourd’hui et demain
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), pour sa part, entame à partir d’aujourd’hui une grève cyclique de deux jours. Hier, il a appelé l’ensemble de ses adhérents à tenir, demain à 11 h, un sit-in national devant le siège du ministère de la Santé.
Dans un communiqué publié hier, le SNPSP informe ses adhérents que « les portes du dialogue restent fermées du côté du ministère », déplorant l’entrave de l’exercice syndical et du droit de grève exercée par les gestionnaires des établissements de santé, et ce en ayant recours à la désinformation, aux intimidations et à la menace.
Le SNPSP tient à informer qu’à sa demande, une audience a été accordée 19 avril 2016 par le président de la commission santé et affaires sociales de l’APN. La délégation, composée du président et du secrétaire général du SNPSP, a tenu à dénoncer cette situation de blocage dans la relation avec le ministère de la tutelle, tout en exposant les raisons du conflit actuel et les motifs de la protestation.
Le syndicat tient également à rappeler ses adhérents, à savoir les médecins, les médecins dentistes et pharmaciens ainsi que les spécialistes et généralistes, à la vigilance et à plus d’engagement pour la réussite de leur action de protestation et la prise en charge de la plate-forme de revendications justes et légitimes.