La rentrée scolaire vient à peine de carillonner que le Syndicat national des corps communs et des travailleurs professionnels de l’Education menace de faire grève du 16 au 18 septembre courant.
Une nouvelle qui sonne comme un mauvais présage quant à l’année scolaire 2012/2013 pour les parents d’élèves qui auraient souhaité que cette fois-ci, le parcours scolaire de leurs enfants serait moins malmené que les précédentes années.
Cette organisation syndicale qui représente, entre autres, les agents de l’Administration, les travailleurs du service informatique et les agents de sécurité, exige la révision de leur statut, de leur régime indemnitaire et l’intégration des corps communs dans le secteur de
l’Education. Elle réclame également la généralisation de la prime de rendement à 40 % au lieu de 30 %, une revalorisation du salaire de base pour les travailleurs et la prime du Sud. «Ces revendications tombent mal, puisqu’elles ont lieu juste au moment où nos enfants rejoignent leurs établissements et risque de perturber, dès le départ leur cursus scolaire.

Certes, ce n’est pas le corps enseignant qui est directement touché, mais cela risquerait de faire tache d’huile et surtout de se prolonger», diront deux pères de familles manifestement angoissés par une telle nouvelle.
On se souvient que l’année dernière, une grève, qui avait été suivie à 85%, avait eu lieu le 11 septembre, soit durant le dernier mois de la scolarité et que le secteur avait connu une série de grèves depuis le mois de février 2011. Beaucoup de lycées à travers le pays avaient fermé durant trois jours. Encore que cette fois-ci, la grève arrive en début d’année, contrairement à l’année précédente, où elle perturba le bon déroulement des examens officiels de fin d’année, notamment ceux du baccalauréat et de l’enseignement moyen.
Aussi, en dépit des efforts considérables fournis par l’Etat dans le domaine de l’Education, les résultats ont montré des insuffisances et les parents d’élèves s’inquiètent depuis quelques années, des carences du système éducatif, qui se manifestent par un taux très élevé de déperditions et d’échecs scolaires.
Cela se caractérise, par un nombre trop élevé d’élèves par classe, dû à l’insuffisance des infrastructures et du personnel d’encadrement. Aussi, les conséquences de cette défaillance apparaissent, chaque année, surtout à travers les taux très élevés de redoublement et de déperdition scolaire.
Alors, lorsqu’il y a un grain de sable qui vient se glisser dans l’engrenage déjà fragile de la scolarité, à l’exemple des grèves, même si elles sont pour l’essentiel légitimes, cela ne pousse aucunement à l’optimisme chez des parents déjà fort préoccupés par d’autres difficultés qu’ils vivent au quotidien.
S.A. Tidjani