Des chercheurs du British Geological Survey de University College de Londres, ont pour la première fois établi une cartographie des nappes phréatiques du continent
Selon cette étude, le volume total des eaux souterraines est estimé à 0,66 km3, soit plus de cent fois le volume des eaux de surface.
Les réserves les plus importantes se trouvent en Libye, en Algérie, au Soudan, en Egypte et au Tchad, révèle l’étude, parue dans la revue Environmental Research Letters de l’Institut de Physique.
Toutefois, préviennent les chercheurs britanniques, toutes les ressources souterraines ne sont pas accessibles.
Actuellement quelque 300 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable sur le continent.
La demande en eau de consommation est appelée à croitre sensiblement au cours des décennies à venir à cause notamment de la pression démographique et des cultures irriguées.

Les résultats montrent également que dans de nombreuses régions d’Afrique, il y a suffisamment d’eau souterraine pour alimenter en eau potable la population locale grâce à des pompes manuelles.
En revanche, les possibilités pour mettre en place des puits de forage d’un débit supérieur à 5 l/s, pour une exploitation commerciale, sont beaucoup plus limitées.
L’eau souterraine apparait comme une alternative face au défi du changement climatique.
Selon les chercheurs, elle réagit plus lentement aux conditions météorologiques que l’eau de surface.