Une fausse employée à l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI) de Bir Mourad Rais, qui répond au nom de « B. Nacira », est poursuivie pour usurpation de fonction et pour avoir escroqué 8 citoyens. Le procureur de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs a requis une peine de 3 ans de prison contre elle.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accusée fait l’objet de graves accusations. En effet, il s’agit d’usurpation de la qualité de fonctionnaire de l’OPGI, d’escroquerie portant sur plus d’un milliard de centimes, et de fausses promesses de logements et de locaux commerciaux.
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Selon les éléments de l’enquête, l’accusée ciblait huit citoyens en leur promettant des logements dans les quartiers de Djenane Sfari à Birkhadem et à Bab Ezzouar. Tout ça s’est passé en complicité avec « S. Adlane », à qui elle fournissait de fausses décisions d’attribution.
Parmi les victimes, on peut citer « F.J », qui a versé 299 millions de centimes pour un local commercial, un appartement et une voiture. « S.A », qui a payé 90 millions de centimes pour un appartement à Bab Ezzouar, ou encore « B.Y », qui a versé 15 millions de centimes pour un appartement à Birkhadem.
Pis encore, l’accusée avait établi un contrat de dépôt chez un notaire pour garantir le remboursement des sommes perçues, mais elle a disparu sans laisser de traces. Les avocats des victimes ont souligné la gravité des faits qui portent atteinte à la sécurité des citoyens. L’accusée nie les charges retenues contre elle, rejetant l’entière responsabilité sur son complice « S. Adlane ».
Selon les détails révélés lors de l’audience, l’accusée, actuellement en détention provisoire, a fait opposition au jugement par contumace prononcé contre elle par la même juridiction, qui l’avait condamnée à trois ans de prison ferme aux côtés du co-accusé « S. Adlane ».
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Après avoir entendu toutes les parties, le Procureur de la République a requis 8 ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars contre « B. Nacira ». Le verdict final sera connu la semaine prochaine.
Réforme de l’Immobilier Public en Algérie
L’Algérie modernise en profondeur son système de vente des logements publics. En effet, le gouvernement a adopté un décret exécutif qui transforme radicalement les conditions d’acquisition des biens immobiliers appartenant à l’État ou gérés par les OPGI.
Parmi les réformes, une plateforme numérique a été mise en place pour gérer les demandes d’achat. Le changement le plus significatif concerne la durée de paiement, désormais étendue à 25 ans contre 10 ans auparavant. Les futurs propriétaires pourront également bénéficier de la déduction des loyers déjà versés sur le prix total du logement.
Le processus administratif est strictement encadré avec des délais précis : deux mois pour l’examen des dossiers par la commission de daïra, un mois pour les recours éventuels. Les demandeurs pourront choisir entre un paiement intégral, immédiat ou échelonné. En cas de refus, une procédure de recours est prévue devant la commission de wilaya.
Cette réforme ambitieuse vise à faciliter l’accession à la propriété pour les citoyens algériens tout en modernisant la gestion du patrimoine immobilier public. La digitalisation des procédures et l’assouplissement des conditions de paiement marquent un tournant majeur dans la politique du logement en Algérie.
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