Une famille nombreuse occupe un fourgon depuis 5 ans

Une famille nombreuse occupe un fourgon depuis 5 ans
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C’est avec beaucoup de chagrin et de tristesse que nous a reçus, Mme Souhila, mère de 8 enfants, qui n’a trouvé d’autre toit qu’un fourgon de type «Master» qu’elle occupe depuis 5 ans, avec ses enfants et son époux, confronté au chômage.

Faute de moyens financiers et ayant souffert de problèmes de santé, cette famille a été contrainte de priver ses enfants de scolarisation.

Hier vers 11 heures 30 mn, nous étions en route vers la ville des Roses, Blida, où elle nous attendait l’une des plus malheureuses femmes, qui n’a jamais goûté à la joie depuis qu’elle s’est mariée, pour qui la vie devient un véritable cauchemar.

Souhila, 48 ans, et mère de 8 enfants qui n’a connu que de l’angoisse, au point où tout lui paraît amer. Elle n’a pas eu la chance d’avoir un décent foyer où elle peut se protéger de la pluie, du froid glacial d’hiver, et de la chaleur et du soleil de plomb d’été.

Elle nous a confié que sa vie devient une amertume, et qu’elle souffre énormément de la dureté de la vie. Pas de logement, Souhila a dit qu’elle mène une vie de nomade, en se déplaçant d’un appartement à un autre, où à chaque fois, le propriétaire lui jette dehors ses objets.

Elle nous raconte que grâce à un homme de quartier, qui lui a mis à sa disposition son fourgon, qu’elle occupait avec son époux et ses enfants, voilà 5 ans.

A notre arrivée, Souhila qui semble être épuisée et frêle, nous a demandé de raconter la misère à laquelle elle est confrontée des années durant.

En l’absence des moindres conditions de vie, cette famille a complètement perdu le goût de la vie, où leurs enfants sont éparpillés chez les proches et les amis.

Ayant voulu savoir comment cette malheureuse famille vit dans ce fourgon, nous avons demandé à Souhila, où se trouvent les sanitaires, elle nous a montré de bout du doigt à un coin où se trouve un récipient. C’est là où ils font leurs besoins naturels et jettent leurs ordures ménagères.

Une famille qui a quasiment perdu le sens de la vie. La maman nous a dit, les larmes aux yeux, qu’elle a perdu tout espoir, et que toutes les portes sont fermées devant elle.

« Je vais errer dans les rues ou suicider. Qu’un camion me heurte pour que je finisse de cette misère », nous a-t-elle confié avec beaucoup de désespoir.