Une exposition de photographies de la ville de Constantine au palais du Rais

Une exposition de photographies de la ville de Constantine au palais du Rais

La ville de Constantine s’invite au palais du Rais le temps d’une exposition photos qui plonge les admirateurs au cœur de cette ville millénaire.

Intitulée « Constantine, regards croisés, patrimoine et culture », son inauguration mercredi au Bastion 23, par une délégation de l’union européenne a été aussi l’occasion de présenter un livre d’art sur la ville du rocher.

« Constantine, regards croisés, patrimoine et culture » est un projet lancé en 2014 à Constantine par l’UE dans le cadre la 2ème édition de la résidence euro-algérienne des photographes.

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10 photographes algériens et 11 européens ont fixé leurs objectifs sur la vieille Cirta afin de ressortir en photo ses merveilles architecturales, la vie quotidienne des Constantinois, leurs coutumes…etc.

L’objectif de cette résidence est de mettre en place une exposition photo itinérante et un livre d’art sur la ville de Constantine.

Intervenant lors de cette inauguration le commissaire européen pour la politique européenne de voisinage, a exprimé son admiration quant au travail artistique accompli.

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« Les photos réalisées dans le cadre de cette résidence, ont dignement démontré la somptuosité de cette ville. Constantine a été façonnée par de multiples civilisations, traditions et habitudes qui sont profondément ancrées dans la vie quotidienne de ses habitants. Constantine cette ville connue pour ses multiple ponts ce symbolisme trouve son expression adéquate à travers ces splendides photos ».

Les clichés retenus pour cette exposition révèlent l’ancienne citadelle dans sa dimension sociale et architecturale, et chacun des photographes Algériens et européens ont porté un regard différent sur la cité antique.

Sabrina Louenchi, jeune photographe âgée de 24 ans, a bâti son projet autour de « l’évolution de la capitale des rois numides à l’actuel Constantine en passant par l’époque Ottomane et la colonisation française », décrit-elle.

Si les monuments architecturaux sont dans toute civilisation le témoin principal du passage d’un peuple, ceci dit ce ne sont pas les seuls.

Rim Hamdan présente la ville de Constantine à travers un héritage vestimentaire, comme la « Guendoura » le costume féminin traditionnel Constantinois en velours brodé au fil d’or, ou encore « Lemlaya » un voile traditionnel noir qui recouvrent tout le corps.

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Du coté des Européens, et pour ceux qui la découvre comme, Frédéric Materne, il confie que celle-ci s’est révélée à lui comme une conteuse d’histoire. Il a réalisé une série de photos en noir et blanc à travers lesquelles il fait découvrir des métiers artisanaux notamment la broderie et le métier du matelassier.

Kim Naylor photographe venu de Londres s’est attardée sur ces rituels quotidiens des habitants de Constantine.

« Des hommes se rencontrent et discutent autour de leur premier café matinal au café Nadjima, un passant s’arrête une minute juste pour le plaisir de la compagnie d’un Makneen , une vieille dame étale son coton sur la terrasse de son toit…etc. » a-t-il écrit sur le livre qui regroupe toutes les photos des artistes qui ont pris part à ce projet.

Le travail artistique de ces photographes, retiens l’attention par sa diversités mais aussi car ils ressortent à travers leurs photographies toutes ces choses de la ville qui résistent à l’usure du temps.