Une étudiante a été arrêtée à Oran pour diffusion de contenus indécents sur les réseaux sociaux. Ayant comparu devant le procureur de la République, elle sera bientôt jugée.
Les éléments de la section de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale d’Oran, en coordination avec le service de lutte contre la cybercriminalité, ont procédé à l’arrestation d’une étudiante universitaire identifiée comme Z.F., âgée de 21 ans.
La mise en cause est accusée d’avoir diffusé des photos et vidéos indécentes sur les réseaux sociaux, incité à la débauche et à la prostitution et reçu des avantages financiers illégaux via son compte postal courant à travers l’application BaridiMob. L’exploitation technique et les investigations sur le terrain ont permis aux enquêteurs d’identifier la suspecte. Lors de son interpellation et de son audition, elle a reconnu les faits qui lui sont reprochés pendant les différentes phases de l’enquête.
Après l’accomplissement de toutes les procédures légales nécessaires, la prévenue a été présentée devant le procureur de la République près le tribunal d’Aïn El Turck pour incitation publique à la débauche via les réseaux sociaux et diffusion publique de photographies indécentes sur les réseaux sociaux.

La justice algérienne à cheval sur les créatrices de contenus indécents
Il faut dire que la justice algérienne a une fois de plus qu’elle est à cheval sur les créatrices de contenus indécents sur les réseaux sociaux. Il y a quelques mois, une influenceuse et trois femmes ont été déjà arrêtées.
D’abord, la tiktokeuse Dounia Stayfiya, une influenceuse populaire sur les réseaux sociaux. Le tribunal d’Ain El Kbira, dans la wilaya de Sétif, l’a condamnée à 5 ans de prison ferme et une amende de 10 millions de centimes.
L’affaire a débuté lorsque le Bureau des crimes électroniques de Sétif a lancé des poursuites judiciaires contre l’influenceuse. Arrêtée à son domicile, elle était accusée de plusieurs délits graves : publication de vidéos immorales sur TikTok et Instagram, diffusion de contenus avec un langage indécent, incitation à la débauche et atteinte à l’ordre public.
En plus de la peine d’emprisonnement et de l’amende, la tiktokeuse a été privée de tous ses droits civils, politiques et familiaux.
À Annaba, trois femmes âgées de 25 à 33 ans ont été appréhendées par la brigade de lutte contre la cybercriminalité pour la diffusion de contenus jugés indécents sur Internet. Cette intervention a fait suite à de nombreuses plaintes d’internautes réclamant des mesures contre les créateurs de contenus obscènes.
Les suspectes ont fait face à un éventail d’accusations graves, notamment :
- Production et diffusion de vidéos indécentes
Incitation à la débauche
Usurpation de profession
Mise en danger d’autrui
Exercice illégal d’activité commerciale
Ces arrestations marquent un tournant significatif dans la répression des contenus inappropriés sur Internet en Algérie. Elles illustrent également la volonté des autorités de renforcer leur contrôle sur les plateformes numériques.