Une etude inquietante le confirme : d’ici cinq ans, le nombre de cancéreux doublera en Algérie

Une etude inquietante le confirme : d’ici cinq ans, le nombre de cancéreux doublera en Algérie

Une récente étude menée par la Société Algérienne d’Oncologie Médicale (SAOM) et présidée par le Professeur Bouzid confirme que : «le nombre de personnes atteintes de cancer en Algérie évoluera au même rythme que celui des pays avancés durant les cinq prochaines années. »

Le cancer du poumon, de la vessie et de l’appareil digestif, le cancer colorectal et de la prostate sont les types de cancer les plus répandus chez les hommes avec un taux de 52,5%. Trois autres types de cancer sont quant à eux, plus répandus chez la femme à savoir celui de l’appareil génital (sein, utérus, col) suivi du cancer colorectal soit un taux de 68% du total des cancers chez cette catégorie. Sur la base d’indicateurs sur la moyenne d’âge des Algériens qui est passée de 45 ans durant les premières années de l’indépendance à 76 ces dernières années, le vieillissement expose une grande partie de la population à cette maladie. Durant ces dernières années, les cas de cancer ont augmenté de manière considérable passant de 80 cas pour 100.000 habitants en 1993 à 120 cas durant les années 2000.

Ce nombre est appelé à accroitre pour égaler celui enregistré dans les pays avancés durant les cinq prochaines années. La moyenne d’âge des personnes atteintes, selon les chiffres de l’Institut national de la santé publique (INSP), est de 52 ans ce qui démontre une prolifération de la maladie parmi les personnes âgées (7% du total de la population).Une situation qualifiée par les spécialistes d’ »ordinaire ». L’INSP a estimé en outre, que le nombre de nouveaux cas de cancer est de 40.000 par an soit plus de 20.000 cas chez la femme et plus de 19.000 chez l’homme. Ainsi la population en Algérie est menacée par cette « maladie du siècle » dans les années à venir, d’après l’étude réalisée par les spécialistes de la pathologie sur la base de recherches de terrains et des dépistages à travers le territoire national ces dernières années.

Azzi S. Mohsen