Si l’Uruguay retrouve Luis Suarez contre l’Angleterre (21h00), pas sûr qu’il se sorte de l’ornière. Après sa défaite face au Costa Rica (1-3), le manque de technicité de l’équipe est criant. Et ce n’est pas nouveau.
Lors du Mondial 2010, l’Uruguay a atteint les demi-finales surtout grâce à sa fougue. Organisée en 4-3-1-2, elle avait confié les clés du jeu à Diego Forlan, pourtant attaquant de pointe. Cela avait payé, avec cinq buts pour lui dans la compétition. Alors âgé de 31 ans, il était au sommet de son art et terrifiait les défenses avec l’Atlético Madrid. Samedi dernier, face au Costa Rica (1-3), le nouveau joueur du Cerezo Osaka (JAP) a terrifié les observateurs par… sa faiblesse.
Après Stuani, Lodeiro n’a rien montré contre le Costa Rica…
Il avait pourtant laissé sa place de numéro 10 pour prendre la pointe, aux côtés de Cavani, puisque Suarez était encore en phase de reprise. Oscar Tabarez avait confié le poste de meneur à Christian Stuani. Attaquant de l’Espanyol ne brillant pas par sa technique, celui-ci n’a rien montré. A l’heure de jeu, il est monté d’un cran suite à l’entrée de Lodeiro. Ce dernier, seul numéro 10 de formation du groupe uruguayen, n’est plus qu’un espoir déchu après être passé par l’Ajax lorsqu’il avait 19 ans.
Cette absence de meneur plombe les projets de jeu uruguayens. L’équipe ne compte que sur sagarra (son esprit combatif) pour gratter les ballons mais bien les donner à Suarez et Cavani est ensuite plus compliqué. Il n’y a pas de liant entre le milieu et l’attaque. Le problème est qu’il n’existe pas vraiment d’alternative, Tabarez ayant même pensé faire confiance au récupérateur Gaston Ramirez pour affronter les Trois Lions… Face à l’Angleterre, pour un match déjà décisif, ce sont finalement Lodeiro et l’ancien Parisien Cristian Rodriguez (titularisé deux fois en Liga par l’Atlético cette saison) qui tenteront de remettre la Celeste sur les bons rails. C’est bien peu, surtout qu’une défaite éliminerait quasiment l’Uruguay…