Le discours prononcé vendredi 15 avril à 20 heures à la télévision nationale aura été un exercice pour le moins éreintant pour le président Bouteflika. Contrairement à ce que l’on pourrait faire croire, l’intervention du chef de l’Etat n’était pas en direct mais préenregistrée. Et l’enregistrement a tourné à l’épreuve physique.
Vendredi soir, le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, est apparu marqué, affaiblit, la voix éteinte, les gestes des deux mains très lents.
Selon nos informations, l’enregistrement d’une durée d’une vingtaine de minutes a pris beaucoup plus de temps.
A quatre reprises, l’équipe technique de la télévision nationale a dû interrompre l’enregistrement afin d dissimuler les difficultés physique éprouvées par le chef de l’Etat à faire son discours d’une seule traite.
La première fois, selon nos informations, la séance a été interrompue pour cacher le tremblement de la main droite du président, celui-ci étant devenu trop visible.
Une seconde interruption a été décidée, cette fois-ci, pour ne pas laisser apparaitre la difficulté de Bouteflika à tourner les pages avec sa main gauche.
Au moins une autre interruption a eu lieu pour permettre au chef de l’Etat de reprendre son souffle et se désaltérer.
Le discours a été imprimée en très gros caractère, pas plus de 10 lignes par pages, pour épargner d’avoir a baisser la tête pour lire son discours.
C’est la première fois qu’un chef d’Etat algérien prononce un discours à la nation dans un tel état d’affaiblissement physique.