L’exécutif communal de l’APC de Béjaïa vient d’allouer un budget conséquent pour l’acquisition et l’installation de feux tricolores. En effet, une enveloppe financière de 15 milliards de centimes vient d’être consacrée par les membres de l’Assemblée communale en vue d’équiper les carrefours de la commune, qui ont fait défaut jusque-là. Ils seront essaimés à travers 19 points, jugés très importants, du centre-ville.
Il faut dire que la ville de Béjaïa en a sacrement besoin pour, d’une part, réguler le flux de la circulation et sécuriser, d’autre part, les piétons, notamment devant les écoles. D’ailleurs, l’opération s’inscrit dans le cadre du nouveau plan de circulation de la ville de Bejaïa, qui comprend, en gros 24 carrefours prioritaires, à équiper de feux tricolores. Avec ce nouveau «maillage» par des feux tricolores, les conditions d’écoulement du trafic urbain dans la ville de Bejaïa seront meilleures. Et la pénibilité qu’éprouvent présentement les automobilistes sera un vieux souvenir, a affirmé un élu de l’APC, joint au téléphone.
Il est vrai que les usagers des routes étroites de Béjaïa éprouvent toutes les peines du monde à aller d’un quartier à un autre alors que le parc automobile ne cesse d’augmenter. Le réseau routier est resté le même bien que des routes secondaires aient pu être ouvertes pour tenter d’atténuer un tant soit peu des effets des bouchons, devenus récurrents, en vain. Cela n’a pas marché non plus avec la réalisation des deux trémies au niveau des carrefours, Aâmriw et Ihaddaden ; le problème des embouteillages et des bouchons se pose toujours ; les choses se compliquent davantage en période estivale.
Pour rappel, un nouveau plan de circulation de la ville de Bejaïa avait été présenté, en février dernier, par le bureau d’études public des transports, BETUR, filiale de l’Entreprise Metro d’Alger (EMA). Un plan, conçu, «pour procurer plus de fluidité à la circulation, mieux partager la rue, améliorer la sécurité routière et assurer une organisation des plus fonctionnelles en vue d’optimiser l’attractivité de la ville de Bejaïa», avait expliqué un expert travaillant pour BETUR.
Quant aux recommandations faites par le BETUR, on a insisté sur la suppression des stationnements sur la chaussée et leur remplacement par des zones de stationnement payantes, qui devraient être créées à l’entrée des agglomérations pour avoir une rotation élevée, la réalisation de deux parkings sous-sol ou à étages au niveau du siège de la wilaya et de l’ancienne gare routière, ainsi que la création de parcs relais à proximité des stations de transport en commun.
Salim Aït-Sadi
