Une école paramédicale pour le CHUO Une autonomie pour une meilleure prise en charge des malades

Une école paramédicale pour le CHUO Une autonomie pour une meilleure prise en charge des malades

Le CHU d’Oran aura sa propre école de formation paramédicale, avec 150 place pédagogique pour chaque promotion. C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le directeur général de cet établissement, M. Abdelkader Beghdous, installé à ce poste depuis quatre mois. Ce projet fait partie d’un «grand» plan de réhabilitation du CHUO, tracé par l’équipe dirigeante qui compte «humaniser» son personnel.

En effet, lors d’une rencontre avec la presse, M. Beghdous a fait savoir que le personnel hospitalier subit une «forte» pression, conjuguée au manque d’équipement et à la vétusté du matériel et des infrastructures.



Le DG a annoncé un nombre de mesures prises dans le but d’améliorer la qualité des prestations médicales, en mettant l’accent sur l’accueil. Sur ce point justement, il fera savoir que l’établissement compte intégrer des agents féminins aux équipes de sécurité.

Des équipes de psychologues devront être formées également pour le soutien des médecins des UMC et devront participer à l’élaboration d’un plan pour l’amélioration de l’accueil des malades et la formation des agents de sécurité, lesquels agents procéderont également à l’orientation et à l’accueil.

Toujours afin d’atténuer la pression dont pâtissent les services hospitaliers, M. Beghdous table sur la réalisation d’un nouveau service des UMC, tout en espérant l’entrée en service totale des services des urgences médicochirurgicales de l’EHU 1er-Novembre.

Le conférencier explique que le CHU compte sur l’ouverture d’autres services aux niveaux des hôpitaux de la région afin d’alléger la pression. A présent, la mise reste sur les UMC existants, dotés de deux scanners, un échographe et un écho-doppler ainsi qu’un fibroscope et des automates d’analyses médicales.

«Le but est de réunir tous les moyens en un même espace pour épargner aux malades tout déplacement», fait savoir le DG qui explique que les moyens dont dispose le CHU sont insuffisants. En matière de chiffres, il est fait état de 218.244 consultations en 2009, soit une moyenne de 600 quotidiennement, ainsi qu’une moyenne de 16 actes opératoires par jour et quelque 4.777 admissions, soit 13 hospitalisations quotidiennement. Par ailleurs, le DG a estimé que le budget du CHU est insuffisant.

«Nous bénéficions d’un budget de fonctionnement annuel de 2 milliards de dinars alors que nos besoins sont estimés à 3 milliards. Une grande partie de nos dépenses est réservée à l’acquisition des médicaments destinés aux cancéreux», a-t-il déploré, avant de signaler que les dettes avec la PCH ont été réglées.

D’autres projets portant réhabilitation de cette infrastructure réalisée en 1870 ont été cités par ce responsable, comme la réalisation d’un service des maladies infectieuses pour un coût de 20 millions de dinars, une infrastructure destinée à la chirurgie spécialisée (grands brûlés, l’urologie, les maladies thoraciques), l’acquisition de 20 générateurs d’hémodialyse, la construction d’une station d’eau, le renouvellement de la literie, etc.

Redouane Benchikh