Les repentis qui sont sous le coup de la loi sur la Réconciliation nationale veulent réinvestir le champ politique. Ces derniers, membres de l’ex-Armée islamique du salut (AIS), auraient effectué une demande pour tenir leur université d’été à Mostaganem, mais ont essuyé un refus des autorités.
Selon les sources locales citées par le site, les compagnons de Madani Mezrag n’ont pas pu obtenir l’autorisation. Les mêmes sources ne précisent toutefois pas si, comme c’était le cas l’année dernière à Jijel, ces repentis vont quand même «passer à l’acte». en effet, Madani Mezrag, l’ex-chef du bras armé du parti dissous (FIS), et ses acolytes avaient organisé en août de l’année dernière, leur «université d’ été», dans les maquis de la wilaya de Jijel.
La rencontre de Mezrag et ses compagnons, n’avait pas été autorisée. Elle n’avait pas été interdite non plus. «L’université d’été s’est tenue sans autorisation, mais les institutions de l’Etat, dont l’armée étaient informées», avait alors indiqué l’émir de l’AIS, Madani Merzag au journal El Khabar qui avait, à l’époque, rapporté l’information.
La rencontre était dédiée, selon la même source, à la cause palestinienne. Lors de son intervention qui a duré une vingtaine de minutes, Mezrag s’était exprimé sur la possibilité de la création d’un nouveau parti politique. Pour ce repenti, le nouveau parti devait avoir son agrément «dans le cadre de la future Constitution». Mezrag s’est dit «refuser le fait que Ali Benhadj (ancien n°2 du FIS dissous, Ndlr) garde la mentalité des années 1990», selon El Khabar.
Pour rappel, Madani Mezrag a été invité, en juin 2014, soit deux mois avant la tenue de la rencontre à Jijel, par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la Présidence dans le cadre des consultations sur le projet de la révision constitutionnelle, annoncé par le président Bouteflika depuis 2011.
«Je remercie le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour l’invitation qu’il m’a adressée par le biais de M. Ouyahia pour que je puisse faire part de ma vision sur la réforme de l’Etat», a indiqué Mezrag dans une déclaration à la presse au sortir de sa rencontre avec M. Ouyahia. Il avait expliqué que la Constitution a pris la part du lion dans ses suggestions du fait qu’il s’agit du texte fondamental de l’Etat, se disant «convaincu», qu’à travers la révision constitutionnelle, «d’aller vers une Charte globale».
«Il s’agit d’une Charte réunissant tous les Algériens, lesquels se seront entendus sur tous les différends qui les avaient amenés à la crise que nous avons tous vécue», avait encore ajouté Mezrag, appelant à ce propos à «unifier les concepts et la terminologie pour s’entendre sur une plateforme unique et solide». L’AIS a, pour rappel, fait «une trêve» en 1997 et a décidé de déposer les armes et répondre à l’appel du gouvernement et bénéficier, du coup, des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale.
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