Une délégation libyenne a demandé audience à Hayatou ,Les Libyens draguent la CAF pour jouer à Tripoli

Une délégation libyenne a demandé audience à Hayatou ,Les Libyens draguent la CAF pour jouer à Tripoli
une-delegation-libyenne-a-demande-audience-a-hayatou-les-libyens-draguent-la-caf-pour-jouer-a-tripoli.jpg

Les responsables du football en Libye continuent toujours à croire en leurs chances de recevoir l’Algérie à Tripoli, malgré la légèreté de leur dossier.

Dans toutes les déclarations des responsables libyens parues dans la presse algérienne ou étrangère, l’espoir est de taille. «On demandera à ce que le match se joue à Tripoli…», est une phrase qui revient à chaque fois.

Kouidir, Montasir et Jaafari pour défendre le dossier de la Libye

Pour défendre le dossier auprès de la CAF et la FIFA, la Fédération libyenne de football a décidé d’envoyer prochainement au Caire une délégation spéciale pour demander officiellement le redémarrage du championnat et la domiciliation du match Libye-Algérie à Tripoli. Meftah Kouidir, président de la Fédération libyenne de football, Djihad Montasir, en sa qualité d’ancien joueur, et Djamel Jaafari, ancien administrateur qui a beaucoup de relations à la CAF et la FIFA, devraient former cette délégation.

Hayatou et d’autres invités de marque au tournoi du Ramadhan ?

Pour rassurer la CAF, la FIFA, l’Algérie et tout le monde, la Libye comptera sur la réussite du grand tournoi qu’elle est en train de préparer et qui démarrera pendant ce mois de Ramadhan. Les responsables provisoires du pays sont directement impliqués et comptent donner une bonne image de la nouvelle Libye à travers ce tournoi. Pour donner plus de crédit à cet événement, on prévoit d’inviter le président de la CAF Issa Hayatou ainsi que plusieurs autres personnalités du monde sportif et footballistique à ce tournoi. Il est clair que beaucoup d’argent sera déversé pour la réussite de cet événement auquel on veut donner une dimension extra-sportive.

Les armes sont partout, les stades abandonnés et le championnat gelé…

Avant que la Libye ne pense à la réussite de ce tournoi, il faudrait qu’elle veille d’abord à la réussite du premier vote dit démocratique dans ce pays. Il faudrait aussi qu’elle récupère les armes qui sont entre les mains des milices, des gangsters et chez les simples citoyens. Il faudrait aussi que l’Etat (si on peut l’appeler ainsi) soit capable d’instaurer l’ordre parce que, au jour d’aujourd’hui, il s’est montré incapable de le faire. L’autre point qui pourrait jouer contre les Libyens et leurs requêtes auprès de la CAF, c’est l’état lamentable de tous les terrains et stades de Libye, abandonnés et désertés depuis le début de la révolution. Ainsi, la CAF pourrait accepter de relancer le championnat libyen, parce que ça n’impliquerait que les Libyens, mais jamais les compétitions internationales.

A. B.

Hocine Boudedjadja (membre de la commission des équipes nationales de la Libye) contredit Meftah Kouidir : «A défaut, ce sera Marrakech !»

Dans une interview accordée à France 24, Meftah Kouidir, président de la Fédération libyenne de football, dira que dans le cas où la CAF refuserait leur demande d’accueillir l’Algérie à Tripoli, leur choix premier sera l’Egypte, puis le Maroc et la Tunisie en dernier recours. Hier, Hocine Boudedjadja, membre qu’on présente comme très actif et influent au sein de la DTN libyenne, a déclaré à la presse libyenne que la Libye fera tout ce qui est de son pouvoir pour domicilier ce match à Tripoli. En cas d’échec et de refus de l’instance de Hayatou, le match aura lieu au Maroc, plus précisément dans la ville de Marrakech. «À défaut de Tripoli, ça sera Marrakech au Maroc», déclare-t-il.

Manipulation, contradiction ou guerre psychologique ?

Cela va à l’encontre de ce qu’a annoncé le président Meftah Kouidir. Les Libyens, à travers les différents forums, placent cette contradiction de deux officiels opérant dans la même structure dans le camp de «la guerre psychologique». Selon certains journalistes libyens, Kouidir et Boudedjadja ne veulent pas pour l’instant révéler leur choix pour ne pas permettre aux Algériens de prévoir, manœuvrer et se préparer en fonction de ce choix. Certains diront que dans tous les cas la CAF devrait se prononcer sur le lieu et la date de ce match à l’avance, mais quand on voit ce qui s’est passé lors du dernier match Mali-Algérie (on n’a su que le match allait être délocalisé qu’une semaine avant son déroulement), on ne peut qu’être sceptiques. Affaire à suivre.

A. B.