Une délégation du FFS a rendu visite à L’expression, Mohamed Nebbou explique son initiative politique

Une délégation du FFS a rendu visite à L’expression, Mohamed Nebbou explique son initiative politique

La délégation du FFS reçue au siège de L’Expression par Ahmed Fattani

Depuis le lancement de cette initiative, le FFS a organisé 57 rencontres avec des partis, des mouvements et des syndicats.

Dans le cadre des consultations avec les acteurs politiques, sociaux et médiatiques, en vue de la tenue de la Conférence nationale de consensus (CNC), une délégation du FFS conduite par son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, et constituée du secrétaire national chargé de la communication, Youcef Aouchiche, la secrétaire nationale chargée des syndicats et mouvements sociaux, Demouche Fella et un membre de la direction collégiale du FFS, Rachid Halit, a rendu visite au siège du journal L’Expression. Elle a rencontré à cette occasion, les responsables de la rédaction du quotidien, conduite par son directeur Ahmed Fattani, échangeant dans la gaieté et la bonne humeur des points de vue divers sur l’actualité politique et médiatique du pays.

Dans la présentation de sa démarche politique, le Premier secrétaire du FFS, M.Nebbou a précisé que la famille de la presse fait partie du programme initié par son parti pour expliquer l’initiative de la Conférence nationale du consensus. Il a ajouté que depuis le lancement de cette initiative, le FFS a eu 57 rencontres avec des partis, des mouvements et des syndicats et qu’il entend poursuivre cette démarche. «Nous sommes dans la première phase qui consiste à expliquer la méthode, avant de passer à la phase du dialogue qui est prévue en principe, les 23 et 24 février prochains. Lors de la première rencontre, le FFS va exposer ses propositions à tous les partis.» a expliqué M.Nebbou qui a ajouté que son parti est ouvert à tous les partis, sans différence de parcours ou d’histoire.

Le premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition a indiqué qu’à travers sa tournée d’explication politique, il a trouvé un écho positif, que ce soit du côté des partis que des citoyens.

Tout en donnant la priorité au débat avec les partis, M.Nebbou favorise le face-à-face avec les citoyens, misant sur l’éthique et la consolidation de l’Etat de droit. «Nous favorisons le débat libre comme méthode constitutive et consensuelle pour arriver à un bon résultat» a ajouté le premier secrétaire du FFS, qui a affirmé que la feuille blanche du Conseil national du consensus est restée blanche jusqu’à la fameuse rencontre. «Ce jour-là nous allons l’écrire ensemble» a-t-il expliqué. Le patron du FFS a indiqué que cette démarche politique va établir la matrice du Consensus, précisant: «Nous allons trouver un accord dans les désaccords.» Développant un discours rassembleur, M.Nebbou a mis l’intérêt du pays avant tout. «L’unité et la souveraineté nationales très importantes sont dans cette démarche», évitant de parler des partis au pouvoir et d’opposition.

Le patron du FFS a indiqué qu’après la réunion ordinaire du conseil national de son parti, qui est prévue les 23 et 24 janvier prochains, il va convier les partis pour se revoir une deuxième fois.

La direction du parti et son secrétariat sillonnent le pays pour familiariser toutes les tendances avec l’idée du consensus.

Le leader du FFS a reconnu qu’il existe un problème de confiance entre certains partis et le pouvoir, et parfois même un problème de confiance entre les partis eux-mêmes.

Tout en procédant à une tournée des partis et des mouvements de la société civile, le FFS suit de très près l’actualité politique du pays, puisqu’une délégation du parti s’est rendue à In Salah pour une mission d’information sur la situation inquiétante qui règne dans cette région éloignée du pays. M.Nebbou a rappelé que son parti avait organisé une conférence entre le 31 octobre et le 1er novembre 2013, pour justement parler d’énergie et évoquer la question du gaz de schiste qui constitue un acquis naturel pour l’avenir des générations futures. Après la présentation de sa plateforme politique, le chef de la délégation du FFS a engagé le débat avec les responsables de L’Expression.

Plusieurs questions ont été posées au premier responsable du parti d’Aït Ahmed sur certaines démarches entreprises par le parti durant son parcours politique.

Interrogé sur la différence entre les consultations provoquées par le FFS et celles déjà entreprises par Bensalah et Ouyahia, MM.Nebbou et Halit ont répondu que la méthode du FFS est différente, avant d’ajouter que la révision de la Constitution ne va pas régler le problème de fond du pays. «Même si on ramène la Constitution de la Suède, on ne va pas régler la situation» a ajouté M.Nebbou. Questionné sur le concept de crise évoqué par le FFS, M.Halit a expliqué que l’Algérie n’a jamais eu un condensé de crise comme celle qu’elle vit aujourd’hui. «Nous subissons une crise politique, pétrolière, régionale et internationale» a t-il ajouté.

Interrogée en conclusion sur l’origine de son initiative et le changement de ton dans le discours politique, passant de la position d’opposant radical à celui d’opposant rassembleur, la délégation du FFS qui n’a critiqué aucun responsable politique durant le débat, a expliqué que toutes les démarches entreprises par son parti sont adoptées en conseil national dans un débat à la fois égalitaire et houleux, mais c’est cela les règles de la démocratie constructive, a rappelé à la fin M.Halit, l’un des plus anciens membres de la délégation.

Le FFS poursuivra ses rencontres avec les personnalités et les médias et a rencontré aujourd’hui M.Abdelhamid Kacha, directeur général de l’APS et jeudi Saïd Chibane, ancien ministre des Affaires religieuses.