Le ministre de l’Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a révélé, hier, que « la seule question qui reste en suspens dans le dossier Renault est le volet commercialisation ».
S’exprimant lors d’un conférence devant les membres du « groupe parlementaire pour l’amitié Algérie- France», sur «la coopération économique algéro-française», le représentant du gouvernement a affirmé que les français ont souhaité contrairement aux algériens, que toute la production qui atteindra 150.000 véhicules, soit versée à Renault Algérie.
«Nous avons réactivé ce dossier gelé au niveau du Conseil national de l’investissement (CNI), après plusieurs discussions au niveau ministériel et après plusieurs visites », a expliqué M. Benmeradi qui évoque «un dossier lourd» censé créer 8000 emploi directs et 20.000 emplois indirects. Le ministre a affirmé à ce propos que la partie algérienne souhaite un taux d’intégration de 50% et exigé que la carrosserie soit fabriquée en Algérie. Un taux qui peut, selon lui atteindre 75% si aussi le moteur est fabriqué localement.
« le dossier est en voie de règlement » a dit le ministre qui annonce une visite pour aujourd’hui d’une importante délégation du constructeur français. Le ministre évoquera à cet effet le volet sous-traitance et parlera d’un montant de 385 milliards de dinars destinés à la mise à niveau des entreprises. «Les premières à en bénéficier sont les PME qui vont accompagner Renault »,
a-t-il révélé non sans évoquer l’intérêt plus que grandissant des français pour l’investissement en Algérie. «Les français ont senti qu’ils ont perdu du terrain en Algérie surtout après que nous ayons conclu avec Mercédes», a-t-il fait remarquer, mettant en exergue les « très fortes perspectives dans l’industrie mécanique qu’offre le marché algérien.
Il dira que les français ont accepté que 10% de la production soit réservée à l’exportation au cas où le marché algérien n’arrive pas à les absorber. S’agissant du financement, le ministre a évoqué le recours à diverses sources y compris « probablement le FMI ». Par ailleurs, le représentant du gouvernement a affirmé que 60% des dossiers gelés au niveau du CNI ont été réglé, notamment près la visite de Raffarin et celle qu’il a lui-même effectuée en France,
citant ceux de Sanofi Aventis, Alver Oran (Enava-Saint Gobain), le projet du métro d’Alger « et le partage des torts et pertes », tout comme l’usine de pétrochimie d’un montant de 1 milliards de dollars (Total Sonatrach). Un forum de partenariat algéro-francais est prévu pour les 30 et 31 mai avec la participation de 300 PME algériennes et 100 françaises. « Il y aura exceptionnellement deux ministres français qui vont venir et 1 qui va rester jusqu’à l’ouverture de la foire internationale d’Alger (FIA) », a-t-il conclu.
Saïd Mekla