Les relations entre l’Algérie et la Grande Bretagne, traditionnellement modestes, connaissent une évolution remarquable depuis deux années, avec une multiplication des échanges tous azimuts.
Un groupe de parlementaires britanniques se rend en Algérie du 26 au 29 avril 2013, annonce l’ambassade de Grande Bretagne à Alger. Ce groupe, composé de six membres de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes, a été créé au début de cette année, afin de se pencher particulièrement sur les liens parlementaires et les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et l’Algérie. Composé de différents partis politiques, c’est le premier groupe parlementaire britannique à visiter l’Algérie depuis de nombreuses années. Le premier ministre britannique, David Cameron, a désigné un «Monsieur Algérie», Lord Krisby, également membre de la chambre des Lords. Chargé de développer les relations algéro-britanniques, M. Krisby a effectué une visite à Alger il y a un mois. Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des mines, s’est rendu il y a dix jours à Londres, où il a présenté les opportunités d’investissement aux opérateurs britanniques, ainsi que le programme algérien dans le domaine de l’énergie. Il a été suivi par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, qui a co-présidé une réunion du «partenariat stratégique», la première du genre entre les deux pays. David Cameron a, lui aussi, effectué une visite à Alger en janvier dernier, un mois après la prise d’otages de Tiguentourine, qui avait notamment fait des victimes parmi le personnel de British Petroleum. Cet échange de délégations montre un réchauffement inédit des relations entre l’Algérie et le Royaume-Uni, traditionnellement décrispées, mais sans consistance particulière. Depuis deux ans, elles ont connu un développement spectaculaire, faisant de Londres un partenaire privilégié de l’Algérie en Europe, en dépit de la modestie des échanges économiques. Dans les échanges commerciaux, la Grande Bretagne reste en effet loin derrière la France, l’Italie et l’Espagne.
Consolider les liens parlementaires
Selon le communique de l’ambassade britannique, la délégation de parlementaires sera l’hôte du Conseil de la Nation, qui organise cette visite. Des rencontres sont prévues avec des personnalités du Conseil de la Nation, de l’APN et du gouvernement algérien, dont plusieurs ministres, ainsi qu’avec le Groupe d’amitié parlementaire algéro-britannique, présidé par l’ancien ministre de l’énergie Amar Makhloufi. La visite comprend également un aspect culturel, une rencontre avec des étudiants, ainsi qu’entre des hommes d’affaires algériens et britanniques. A la veille de la visite, l’Ambassadeur britannique en Algérie, Martyn Roper, s’est félicité de l’amélioration des relations entre les deux pays. «Les relations bilatérales entre l’Algérie et le Royaume-Uni sont excellentes et elles ont beaucoup progressé au cours des 18 derniers mois, ce qui a abouti à la visite du Premier Ministre Britannique David Cameron en janvier dernier», a-t-il dit. «La consolidation des liens parlementaires est un aspect important de toute relation bilatérale solide. C’est pourquoi, je me réjouis que le Parlement britannique ait formé ce groupe d’amitié avec l’Algérie, et j’espère que cette visite ne sera qu’un début pour de nombreuses autres visites dans le futur».