Une délégation, aujourd’hui, à Alger La crise pousse les Américains vers les pays attractifs

Une délégation, aujourd’hui, à Alger La crise pousse les Américains vers les pays attractifs

Une délégation d’une cinquantaine d’hommes d’affaires américains représentant quarante compagnies, conduite par le président de la Chambre de commerce araboaméricaine, sera à partir d’aujourd’hui à Alger.

Cette mission économique de 5 jours est la troisième de son genre, c’est une aubaine pour les deux parties algérienne et américaine pour renforcer les opportunités d’investissements dans divers domaines.

Les compagnies américaines qui feront partie de cette mission sont le groupe Eli Lilly et Merck pour l’industrie pharmaceutique, Vennen Company, Black and Veatch, Ems Inc, Kent Holdings et Perini du secteur de la construction, Raython, Flir et Mc Wane pour les TIC, les ressources en eau et services technologiques, Milky Whey et Costco pour l’agroalimentaire, Panalpine, International transportation management, Sabre Airline Solutions et Ultraflote corporation pour les transports, Exxon Mobile, Halliburton, Conoco Philips, Kellog Brown and Root, Nabors Drilling international, Air products and chemical et Global opportunities services pour les hydrocarbures, New millenium solar equipment pour les énergies renouvelables, et American world services, Ameritane et Curtis Mallet Prevost pour les cabinets d’affaires.

Aussi, cette même délégation aura des rencontres avec plusieurs ministres et chefs d’entreprises publiques et privées algériennes.

Ainsi, selon Smail Chikhoun, président du Conseil d’affaires algéro-américain, invité jeudi matin à la Chaîne III de la Radio nationale,  » les entreprises activant dans le solaire veulent un partenariat pour produire localement.

La règle du 51/49 ne gène pas les entrepreneurs américains. Ils sont déjà habitués puisque cette règle est appliquée dans les pays du Moyen-Orient. L’essentiel pour les opérateurs économiques américains est de connaître le marché algérien et les opportunités « .

Aussi, selon M. Chikhoun,  » le Crédit documentaire n’est pas une contrainte pour les entreprises américaines, car elles ont déjà engagé des investissements en dehors du secteur des hydrocarbures telles que General Cable, qui a racheté l’entreprise publique Enacâble Biskra, General Electric, qui active dans le secteur du dessalement d’eau à Alger, et Pfizer en partenariat avec Saidal dans le médicament.

En tout, il y a 125 compagnies américaines qui opèrent en Algérie dont 80 dans le secteur des hydrocarbures « , a-t-il précisé. Par ailleurs, il est à noter que les séquelles de la crise économique sur le continent américain ont fait que plusieurs compagnies américaines ont cherché des investissements dans des pays attractifs tels que l’Algérie.

 » Le choix de l’Algérie est décidé surtout à la suite du programme de développement tracé par le président de la république Abdelaziz Bouteflika, auquel une enveloppe financière dépassant les 200 milliards de dollars a été émis », a expliqué M. Chikhoun. Dans ce sens, les Américains, faut-il le signaler, s’intéressent beaucoup aux programmes d’infrastructures tels que les travaux publics et la construction.

En outre, cette délégation d’hommes d’affaires visitera aussi la Tunisie, le Maroc, et la Libye, dans le cadre du renforcement des relations économiques et impulser les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb. A ce propos, d’ici le début de décembre de l’année en cours, Alger abritera une rencontre, la première du genre, sur le partenariat entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb.

S’agissant du même contexte, M Chikhoun a noté que  » le volume des échanges entre l’Algérie et les Etats- Unis avoisine les 12 milliards de dollars  » .  » Fin 2009, l’Algérie a importé pour plus de 1 milliard de dollars en équipements et produits agroalimentaires.

La valeur des investissements directs américains en Algérie s’approche des 5 milliards de dollars « , a-t-il conclu. Concernant les échanges commerciaux entre les Etats- Unis d’Amérique et les pays maghrébins en général, le volume a triplé entre 2004 et 2008, pour atteindre les 30 milliards de dollars, mais encore ces échanges sont très loin de leur niveau avec les pays de l’Union européenne.

Nassim I.