Cette réunion qui se tiendra les 5 et 6 août prochain dans la capitale américaine, verra la participation de 47 pays africains.
Au cours de son séjour de trois jours, la délégation algérienne aura des entretiens avec des responsables de la Maison-Blanche et du département d’Etat chargés de la préparation de ce sommet. Cette visite intervient également dans le prolongement de celle effectuée récemment à Alger par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, dans le cadre de la 2e session du Dialogue stratégique algéro-américain.
L’Algérie joue un rôle «particulièrement actif» sur la scène africaine, ce qui rend utile la concertation entre les deux parties algérienne et américaine sur les thèmes qui seront examinés lors du Sommet USA-Afrique et ce, afin de faire avancer les préparatifs de ce premier sommet d’envergure «de manière à assurer son succès», explique-t-on du côté américain.
A cette occasion, le président Bouteflika a reçu une invitation de la part du président américain, Barack Obama, pour participer au Sommet des dirigeants des Etats-Unis et d’Afrique qui se tiendra les 5 et 6 août à Washington sous le thème «Investir dans la prochaine génération». «En cette période pleine de promesses pour le continent africain, nous avons l’opportunité d’approfondir notre partenariat riche et durable. Ma femme Michelle et moi-même sommes enchantés de vous inviter, ainsi que les dirigeants de toute l’Afrique, au Sommet des dirigeants des Etats-Unis et d’Afrique», a écrit le président Obama dans son invitation.
Il a indiqué que le Sommet sera «interactif, orienté vers des actions concrètes et suffisamment informel pour permettre une discussion approfondie sur les sujets importants». «Je crois que nous pouvons bâtir sur les priorités communes dont les progrès sont déjà en cours, confronter les défis auxquels nous faisons face et émerger du sommet avec un champ d’engagements spécifiques destinés à guider nos efforts collectifs», a souligné le président Obama. Il a affirmé qu’il accueillait «volontiers» les points de vue du président Bouteflika à propos de la rencontre, ainsi que ses «suggestions sur les résultats-clés à prendre en considération pour garantir le succès du Sommet».
Le président américain a rappelé aussi que les Etats-Unis «se sont engagés auprès de la prochaine génération de leaders africains pour répondre aux défis communs de la sécurité et ont favorisé les pratiques de gouvernance transparente et effective qui permettent de créer des opportunités, d’accéder à la prospérité et de développer l’égalité des chances». A travers ce sommet, il s’agira «de renforcer davantage les liens entre les Etats-Unis et l’Afrique qui est l’une des régions les plus dynamiques et qui réalise la croissance économique la plus rapide au monde», avait précisé le porte-parole de la Maison-Blanche.
Dans ce sens, cette rencontre USA-Afrique «s’appuiera sur les progrès réalisés depuis le voyage du président Obama en été dernier en Afrique et fera avancer les objectifs du gouvernement américain dans les domaines du commerce et de l’investissement en Afrique, et mettra en lumière l’engagement des Etats-Unis à l’égard de la sécurité de l’Afrique, du développement de la démocratie et de sa population», avait-il aussi affirmé.
Il est à rappeler que le président Obama avait élaboré en 2012 un programme appelé «Directive présidentielle de politique générale relative à l’Afrique», qui forme les contours de sa vision de la politique des Etats-Unis à l’égard du continent africain.
Les quatre piliers de cette politique reposent, selon cette directive présidentielle, sur le renforcement des institutions démocratiques, les échanges économiques et les investissements, le développement (sécurité alimentaire, santé) et la paix et la sécurité. Sur ce dernier point, la directive insiste sur la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, la coopération en matière de sécurité régionale, la prévention contre les menaces criminelles transnationales et les conflits, et le soutien aux initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité.
A ce propos, les Etats-Unis avaient réaffirmé que l’Algérie demeurait leur «partenaire-clé» dans la lutte contre le terrorisme en relevant les grands efforts des forces de l’ordre algériennes dans la mise en échec de plusieurs opérations terroristes ainsi que le «rôle de premier plan» que joue l’Algérie dans la sensibilisation des pays dans le cadre de la lutte contre le paiement de rançons contre la libération d’otages.
A ce sujet, il souligne que «le gouvernement algérien maintient une politique stricte et sans concession à l’égard des personnes ou de groupes terroristes détenant ses citoyens en otage». L’Algérie, poursuit le département de John Kerry, «joue un rôle de premier plan dans les efforts du Forum mondial contre le terrorisme (Gctf) pour sensibiliser les gouvernements à éviter le paiement de rançons aux organisations terroristes».
Depuis une dizaine d’années, l’Algérie avait repris sa place dans le concert des nations, affirmant sa présence, aussi bien sur le plan international, que continental.
Pays leader dans le Monde arabe, nation phare dans le Nepad en Afrique, l’Algérie de par sa stabilité politique, sa force économique et sa position géostratégique, reste le partenaire privilégié des Etats-Unis d’Amérique. Enfin, à noter que 47 pays africains, dont l’Algérie, sont invités à ce sommet Afrique USA.