WASHINGTON – Une délégation algérienne s’est rendue lundi à Washington, à l’invitation de la partie américaine, dans le cadre des préparatifs du sommet USA-Afrique qui se tiendra les 5 et 6 août prochain dans la capitale fédérale américaine.
Au cours de son séjour de trois jours, la délégation algérienne aura des entretiens avec des responsables de la Maison-Blanche et du département d’Etat chargés de la préparation de ce Sommet.
Cette visite intervient également dans le prolongement de celle effectuée récemment à Alger par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, dans le cadre de la 2e session du Dialogue stratégique algéro-américain.
L’Algérie joue un rôle « particulièrement actif » sur la scène africaine, ce qui rend utile la concertation entre les deux parties algérienne et américaine sur les thèmes qui seront examinés lors du Sommet USA-Afrique, et ce, afin de faire avancer les préparatifs de ce premier sommet d’envergure « de manière à assurer son succès », explique-t-on.
Le président américain Barack Obama a invité, en janvier dernier, l’Algérie à prendre part au sommet des chefs d’Etat USA-Afrique qui réunira le chef de la Maison-Blanche avec les chefs d’Etat de 47 pays africains ainsi que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, rappelle-t-on.
Les 47 pays africains invités à ce sommet sont l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap Vert, les Comores, la République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Kenya, le Lesotho, le Liberia, la Libye, le Malawi, la Mali, le Maroc, l’île Maurice, la Mauritanie, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Sud-Soudan, le Swaziland, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie et la Zambie.
Les seuls pays africains qui n’ont pas été conviés à ce sommet sont »ceux qui n’ont pas de bonnes relations avec les Etats-Unis ou sont suspendus de l’Union africaine », avait fait savoir la présidence américaine en janvier dernier lors de l’annonce de la tenue de cette rencontre de haut niveau.
A travers ce sommet, il s’agira »de renforcer davantage les liens entre les Etats-Unis et l’Afrique qui est l’une des régions les plus dynamiques et qui réalise la croissance économique la plus rapide au monde », avait précisé le porte-parole de la Maison-Blanche.
Dans ce sens, cette rencontre USA-Afrique »s’appuiera sur les progrès réalisés depuis le voyage du président Obama en été dernier en Afrique et fera avancer les objectifs du gouvernement américain dans les domaines du commerce et de l’investissement en Afrique, et mettra en lumière l’engagement des Etats-Unis à l’égard de la sécurité de l’Afrique, du développement de la démocratie et de sa population », avait-il aussi affirmé.
Il est à rappeler que le président Obama avait élaboré en 2012 un programme appelé »Directive présidentielle de politique générale relative à l’Afrique », qui forme les contours de sa vision de la politique des Etats-Unis à l’égard du continent africain.
Les quatre (4) piliers de cette politique reposent, selon cette directive présidentielle, sur le renforcement des institutions démocratiques, les échanges économiques et les investissements, le développement (sécurité alimentaire, santé) et la paix et la sécurité.
Sur ce dernier point, la directive insiste sur la lutte contre les groupes terroristes en Afrique, la coopération en matière de sécurité régionale, la prévention contre les menaces criminelles transnationales et les conflits, et le soutien aux initiatives visant à promouvoir la paix et la sécurité.