Après plusieurs conférences régionales, Est, Ouest et Centre, tenues les 21 et 22 mars derniers à Boumerdès, Constantine et Oran, des centaines de cadres de l’enseignement supérieur et des étudiants ont participé, hier, aux travaux de la conférence nationale sur l’enseignement supérieur dans le but de trouver des solutions et débattre des mesures à prendre pour mettre fin aux protestations qui secouent le département de Harraoubia depuis près de trois mois maintenant.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné à cette occasion à l’université de Bab Ezzouar à Alger, «l’importance particulière» de cette conférence qui développe des thèmes d’actualité notamment le problème du passage de l’ancien système d’enseignement au niveau système LMD et les correspondances à trouver.
Un problème qui est à l’origine des mouvements de protestation qui agitent l’université algérienne. Pour Rachid Harraoubia, la rencontre vient couronner un «long processus» de discussions auquel ont pris part toutes les composantes de la communauté universitaire autour de «questions relatives au développement de l’enseignement supérieur afin de conférer une meilleure lisibilité aux diplômes universitaires et trouver les correspondances et les passerelles entre les cursus de la formation universitaire dans l’ancien et le nouveau système» a-t-il dit.
Il faut dire que nombreux sont les représentants des différents établissements universitaires, notamment les recteurs, les chefs d’établissement, les directeurs des centres universitaires, les directeurs des écoles nationales supérieures ainsi que les vice-recteurs chargés de la pédagogie et de la post-graduation à discuter des mesures à prendre pour assurer la transition du système classique d’enseignement au nouveau système Licence Master Doctorat. Il faut rappeler que le ministère de l’Enseignement supérieur avait, sous les directive de Harraoubia, entamé le 27 février dernier un processus de concertation avec la communauté universitaire, en mettant en œuvre les orientations du Conseil des ministres du 22 février, qui avait insisté sur la nécessité d’un dialogue permanent devant accompagner la mise en place graduelle de la reforme du système national de formation et d’enseignement universitaires.
La CNAE boycotte la conférence
Les représentants des nombreuses universités à travers le pays, regroupés dans la Coordination nationale autonome des étudiants, réaffirment leur boycott de ces réunions et campent sur leurs positions jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications «qui dépassent, largement, le problème de la transition de l’ancien système au nouveau et vont jusqu’à la révision générale du système universitaire algériens, ses moyens pédagogiques et le niveau». Il faut noter que la coordination nationale autonome des étudiants renouvelle son appel à la marche millionnaire pacifique le 12 avril prochain.
«Devant l’abus et l’irresponsabilité de l’administration, la Coordination nationale autonome des étudiants appelle tous les étudiants algériens à une marche nationale millionnaire et pacifique le mardi 12 avril 2011 dont l’itinéraire est le suivant : Grande Poste vers le Palais du Gouvernement, et ce, à partir de 11h», a publié la CNAE dans sa page officielle sur le site social Facebook.
Par : CHAFIKA KAHLAL