Une commission pour la révision du statut particulier

Une commission pour la révision du statut particulier

Une réunion entre le ministère de l’Education nationale et dix syndicats du secteur a eu lieu, hier, pour revoir le contenu du statut de l’enseignant, à l’origine des perturbations observées dans le secteur.

Pour sanctionner les travaux de la rencontre, une commission chargée de la révision des statuts particuliers du personnel de l’éducation nationale a été installée entre la tutelle et les dix organisations syndicales, a affirmé Mohamed Chaïb Draâ El Thani, conseiller de la ministre.

Le conseiller de Mme Nouria Benghebrit, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, a ajouté qu’un « projet de pacte de l’éthique et de la stabilité » qui garantit le droit à l’éducation pour l’enfant et le droit à la grève pour l’enseignant sera soumis aux syndicats. Le représentant du ministère de l’Education nationale, s’il ne remet pas en cause le droit de grève des enseignants, n’en estime pas moins que celui-ci n’en devrait pas moins attenter au droit à la scolarisation de l’enfant. Il a précisé dans ce sens que la tutelle « travaille, dans un esprit de concertation, pour éviter le recours à la grève ».

Le même responsable qui a évoqué une probable « révision des modalités d’évaluation dans l’examen du baccalauréat », a regretté le fait que la tutelle « n’ait pas le temps de s’occuper des questions pédagogiques » et qu’elle passe « beaucoup de temps à régler des conflits sociaux ». « Si l’Ecole algérienne est restée confrontée à un marasme latent, c’est parce que nous avons passé notre temps à gérer les conflits sociaux plutôt qu’à le consacrer à la pédagogie », a-t-il souligné.

S’agissant des examens de la fin de l’année scolaire 2014/2015, le responsable a réitéré l’appel lancé récemment par la ministre invitant les élèves des classes de terminale à « ne pas déserter leurs établissements, comme ils le font habituellement, à partir de fin avril ?

Et ce pour augmenter leur chance de réussite aux examens du bac ». « C’est une pratique à laquelle il faut mettre un terme jusqu’au Bac blanc », déclare-t-il. Evoquant la durée des cours dispensés dans les écoles algériennes, M. Chaïb Draâ El Thani la considère comme étant « hors norme » par rapport aux règles internationales.

« Nous ne dispensons, révèle-t-il, que 24 semaines de cours/an contre les 36 attendus, ce qui altère le niveau de nos enfants ». « Nous avons pu réaliser 32 semaines de cours, cette année. Nous nous fixons comme objectif de parvenir à 34 semaines, durant la prochaine année scolaire, puis à 36 heures durant celle qui va suivre ».

A propos de tous les examens, il affirme qu’ils se dérouleront à la date initialement fixée. « Le bac blanc se déroulera, ainsi, à partir du 17 mai et sera suivi par les examens, le 7 juin », a-t-il assuré. Soulignant la faiblesse du taux de réussite dans le cycle secondaire (à peine 45%), il précise que l’objectif est de parvenir à atteindre les 75% dans des moyens délais.

Il signale que pour préparer la prochaine session du bac, les lycées resteront ouverts jusqu’à la veille des examens, pour permettre aux candidats de réviser leurs leçons, sous le contrôle de leurs professeurs. « Une armada d’inspecteurs a été diligentée pour vérifier l’assiduité de ces derniers à assurer la révision des cours », signale-t-il.