Une commission paritaire pour l’augmentation des salaires des travailleurs du SGSIA

Une commission paritaire pour l’augmentation des salaires des travailleurs du SGSIA

Les responsables de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), certainement soucieux d’éviter les risques de débrayage, alors que le grand rush de l’été approche, semblent prendre les devants. Ainsi, Tahar Allache, le directeur de cette entreprise a procédé dimanche à la mise en place de la commission paritaire qui sera en charge des négociations sur les revendications des salaires.

La commission, composée de huit membres à parts égales entre administration et syndicat se veut comme un signal positif en direction des travailleurs qui ont organisé la semaine dernière un rassemblement qui avait regroupé pas moins de 150 personnes. Même si le nombre des manifestants n’était pas très important, proportionnellement à l’effectif total de l’entreprise qui compte pas moins de 1.300 travailleurs sur l’ensemble des aéroports, cette commission veut agir vite. Et d’ailleurs Tahar Allache a lui-même reconnu la légitimité des revendications des travailleurs. Certaines du moins en rapport avec les salaires et indemnités rattrapés par la cherté de la vie.



Mais ces augmentations, a averti le patron de la SGSIA, seront conditionnées par les possibilités financières de l’entreprise. Autrement dit, des augmentations qui ne correspondront pas à ce qu’imaginent les travailleurs. Une réserve qui ne semble pas être du goût de Salim Khélifati, le représentant du syndicat des travailleurs de la SGSIA qui insiste sur la légitimité des revendications. Il a notamment appelé à la révision de certaines clauses de la convention collective signée en 2007, de la méthode de notation de la prime de rendement et des taux des ponctions sur salaires pour faute professionnelle.

« Nous sommes conscients des enjeux, notre but n’est pas de mettre en péril les équilibre financiers de l’entreprise qui est notre outil de travail, mais nous considérons que le niveau des salaires actuels n’est plus acceptables pour une majorité des travailleurs qui ont bien du mal à finir leur fin de mois » ajoute un autre responsable syndical pour qui « l’essentiel aussi est que cette commission aille vite pour que les augmentations arrivent assez vite ».