Une circulaire définissant un plan de rattrapage des cours sera élaborée sur la base des recommandations de la commission où siègeront des pédagogues et sera transmise aux directions de l’éducation pour application sur le terrain.
Finie la grève des enseignants place à la réflexion sur les meilleurs mécanismes à même de permettre aux élèves de récupérer les cours perdus. Rattraper quatre semaines du programme scolaire n’est certainement pas une mission de tout repos.
D’autant qu’il faudrait prendre en compte la réaction des élèves qui, déjà, ont les nerfs à fleur de peau et éviter de les pénaliser davantage. Pour ce faire, le ministère de l’Éducation nationale, qui se dit “satisfait par la reprise du service par les enseignants grévistes”, a fait appel à des pédagogues pour siéger au sein d’une commission installée jeudi par le département de Baba Ahmed.
Cette commission, qui entamera officiellement ses travaux “au début de la semaine prochaine”, est chargée d’étudier les meilleurs moyens et autres méthodes efficaces et moins contraignantes pour l’élève en vue de rattraper les cours. Le communiqué du ministère de l’Éducation nationale précise que cette structure “prendra en compte l’état d’avancement des cours au niveau de chaque wilaya, voire dans chaque établissement scolaire, et devrait éviter de perturber l’élève durant son cursus scolaire”. Le délai imparti aux pédagogues pour remettre leurs propositions ou plan de rattrapage n’a pas été évoqué dans le document du MEN. Ce dernier souligne, toutefois, qu’une fois “les travaux de la commission de réflexion achevée, une circulaire sera élaborée sur la base de ses recommandations”.
Ladite circulaire sera transmise à l’ensemble des directions de l’éducation qui seront chargées à leur tour de l’appliquer sur le terrain. Le département de Baba Ahmed a tenu à préciser aux élèves, notamment ceux en classe d’examen, qu’il veille à leur réussite. Il veille surtout “à la réussite d’un grand nombre car cela constitue notre fierté devant les nations. Et pour ce faire, la tutelle ne ménagera aucun effort pour réunir les conditions idoines à une bonne préparation aux examens”. Le message de la tutelle en direction des candidats aux examens scolaires 2014 prête à équivoque.
Questions : que sous-entend le MEN en soutenant “veiller à la réussite d’un grand nombre ?” Baba Ahmed compte-t-il dépasser Benbouzid en s’offrant un bac politique sans recourir à la formule du seuil des programmes ? Une chose est sûre, la tutelle voudrait bien redorer son blason et faire oublier le bac 2013 entaché de fraude.
Malika Ben