Une commission a été installée: Du pouvoir pour les femmes

Une commission a été installée: Du pouvoir pour les femmes

Les mesures devant faciliter l’accès de la femme à un poste de responsabilité, restent «insuffisantes».

Malgré une évolution positive, le taux d’activité des femmes reste faible en Algérie. Pour inverser la tendance, une commission inter-sectorielle chargée du suivi de l’application de la parité en matière d’accès des femmes aux postes de responsabilité a été mise en place, a indiqué hier la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem sur la radio Chaîne III.

Selon la ministre, les mesures devant faciliter l’accès de la femme à un poste de responsabilité, restent «insuffisantes», appelant de ce fait les femmes à s’impliquer pour mettre un terme à leur marginalisation. La responsable a expliqué dans ce sens que cette commission a été mise en place «afin de pouvoir suivre et vérifier, secteur par secteur, le taux d’application de la parité en matière d’accès des femmes aux postes de responsabilités». Elle a précisé que cette commission a été mise en place après la révision de la Constitution en 2016 qui a, a-t-elle souligné, consacré cette parité en matière d’accès aux postes de responsabilité.

En ce sens, la ministre a appelé les femmes algériennes à «investir de plus en plus divers secteurs d’activités ainsi que la vie politique pour s’affirmer davantage au sein de la société».

La responsable a lors de son intervention encouragé les femmes à s’imposer davantage dans plusieurs secteurs. «Je lance un appel aux femmes pour qu’elles soient plus nombreuses au sein des partis politiques et s’investir dans le militantisme. Elles ne doivent pas se contenter du statut de «femme-alibi»», a-t-elle insisté.

La ministre a également rappelé que la femme algérienne avait participé activement à la Guerre de Libération nationale et résisté au terrorisme durant la décennie noire afin de préserver la démocratie et la République, estimant que «les acquis dont jouit aujourd’hui la femme algérienne sont une juste reconnaissance de la part du président de la République».

Mounia Meslem a par ailleurs encouragé les femmes algériennes à présenter leurs candidatures aux législatives du 4 mai 2017 et à participer massivement au vote.

Il est vrai qu’une amélioration en matière d’accès aux femmes aux postes de décision dans divers domaines, a été constatée comparativement aux années précédentes. Cela étant, leur nombre reste négligeable, particulièrement dans le domaine de la politique, et ce, malgré le fait que l’Algérie ait adopté un système de quotas pour améliorer la représentation des femmes aux assemblées élues, en leur accordant un taux minimal de 30% des siéges au Parlement.

L’administration reste en effet le secteur privilégié de l’emploi féminin. Plusieurs actions ont été d’ailleurs menées dans ce sens pour inciter les femmes à prendre des initiatives. A titre d’exemple, le Réseau algérien des femmes d’affaires (Rafa) avait lancé le 17 décembre 2016 une formation pour les femmes porteuses de projets. Une démarche dont l’objectif est d’encourager l’entrepreunariat féminin à se frayer une place dans le monde des affaires dans des créneaux porteurs tels que l’industrie, les nouvelles technologies, le tourisme ou encore l’agriculture.