Une cinquantaine d’hommes d’affaires américains aujourd’hui à Alger : Les énergies renouvelables, le domaine le plus attractif

Une cinquantaine d’hommes d’affaires américains aujourd’hui à Alger : Les énergies renouvelables, le domaine le plus attractif

Conduite par le président de la Chambre de commerce arabo-américaine, une délégation d’hommes d’affaires américains représentant quarante compagnies entamera aujourd’hui une visite à Alger.

Elle est accompagnée par un cabinet d’affaires qui a pour mission de prospecter les domaines d’investissement.

«C’est la plus forte délégation qui visite l’Algérie. La précédente était constituée d’une trentaine d’hommes d’affaires», a déclaré Smaïl Chikhoun, président du Conseil d’affaires algéro-américain, jeudi matin sur les ondes de la chaîne III. L’invité de la radio a indiqué que l’actuelle délégation a un programme très riche. Au programme de cette visite, figurent des rencontres avec plusieurs ministres et des chefs d’entreprises publiques et privées algériennes.

Alors que plusieurs secteurs seront représentés par les hommes d’affaires américains dont les Travaux publics, les Ressources en eau, le Bâtiment, les Transports, cependant le domaine des énergies renouvelables semble intéresser le plus les Américains. «Les entreprises activant dans le solaire veulent un partenariat pour produire localement», a indiqué M. Chikhoune. Ajoutant qu’«il y a 125 compagnies américaines qui opèrent en Algérie dont 80 dans le secteur des hydrocarbures et les services».

A vrai dire, c’est le plan quinquennal annoncé par les autorités algériennes qui a ouvert l’appétit des investisseurs américains dont le pays est en pleine crise économique.

Smaïl Chikhoun avoue que «les compagnies américaines sont obligées de chercher des opportunités dans des pays attractifs. Quand vous mettez sur la table 280 milliards de dollars, ça ne peut qu’attirer les investisseurs et des pays qui mettent autant d’argent dans un programme, il n’y en a pas beaucoup de nos jours».

En plus, la règle du 51/49 ne gêne pas les investisseurs américains qui y sont habitués puisque la même règle est appliquée dans les pays du Moyen-Orient. «L’essentiel pour les opérateurs économiques américains est de connaître le marché algérien et ses opportunités», a-t-il dit.

Au sujet du Crédit documentaire, il dira que ce n’est pas une contrainte. «Les Américains travaillent toujours avec des lettres de crédit. Ce n’est pas nouveau pour eux», a-t-il encore indiqué.

A propos du volume des échanges entre l’Algérie et les Etats-Unis, M. Chikhoun fait savoir qu’en 2009, il a avoisiné les 12 milliards de dollars et vu la hausse des prix du pétrole, il pourrait atteindre 17 milliards de dollars en 2010. Cependant, la valeur des investissements directs américains en Algérie s’approche des 5 milliards de dollars.

«Fin 2009, l’Algérie a importé pour plus de un milliard de dollars en équipements et produits agro-alimentaires mais le volume a baissé en 2010 alors que l’investissement direct américain est toujours stable », ajoute le président du Conseil d’affaire algéro-américain. Selon ce dernier, la meilleure formule entre le partenariat et le transfert de technologie est celle où tout le monde est gagnant.

Par ailleurs, il a annoncé qu’Alger arbitrera les 2 et 3 décembre prochain une rencontre, la première du genre, sur le partenariat entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb. «L’Algérie qui a fait d’énormes progrès reste le pays de choix au niveau du Maghreb», a-t-il soutenu.