Une charte d’éthique pour la police Algérienne

Une charte d’éthique pour la police Algérienne
par Z. Mehdaoui

  Un protocole d’accord est signé lundi dernier entre la direction générale de la sureté nationale (DGSN) et le conseil national des droits de l’homme. Ce protocole d’accord, signé par Le patron de la police Algérienne, le général major Abdelghani Hamel et Fafa Ben zerrouki, présidente du conseil national des droits de l’homme à Alger, est une première en Algérie entre une institution représentant les services de sécurité et une autre institution de défense des droits humains.

A ce sujet, le directeur général de la police a affirmé en marge de la cérémonie de signature que ce protocole entre les deux institutions vise à la consolidation des droits de l’homme au sein de la police.

« La sureté nationale a toujours travaillé dans le cadre des principes des droits de l’homme pour instaurer un état de droit qui commence dans les rangs de la police pour préserver la dignité du citoyen en premier degré » a déclaré M Hamel qui indique qu’un bureau qui traitera des droits de l’homme sera désormais installé à l’inspection générale de la DGSN.

Le général major a annoncé également que la police sera doté d’une charte d’éthique dont sera soumis le policier dans l’exercice de ses fonctions et ce, conformément à la proposition soumise par la police Algérienne lors de la réunion d’Interpol qui a eu lieu il y’a quelques jours dans la ville de Lyon en France. Cette idée de la DGSN devrait par ailleurs être généralisée à toutes les polices membres d’Interpol au niveau du moyen orient et de l’Afrique du nord.

Il est utile de rappeler que l’Algérie abrite le siège d’une institution régionale de police très importante. Il s’agit d’Afripol.

L’idée de la création d’Afripol avait commencé à se matérialiser, réellement, lors de la 22e conférence régionale africaine d’Interpol tenue du 10 au 12 septembre 2013 à Oran, qui avait vu l’adhésion unanime de pas moins de 41 chefs de police africains présents.

La conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police sur Afripol, organisée à Alger les 10 et 11 février 2014, a constitué la principale ligne de démarcation ayant traduit dans les faits les aspirations légitimes des chefs de police, à travers l’adoption unanime du document conceptuel et de la déclaration d’Alger.

A l’occasion du 23e sommet de l’Union Africaine qui a eu lieu à Malabo en Guinée Équatoriale du 20 au 27 juin 2014, les chefs d’État et de gouvernement africains ont adopté la vision commune partagée par les chefs de police à travers la déclaration d’Alger. L’Afripol, dont le siège est situé à Ben Aknoun sur les hauteurs de la capitale Algérienne, a principalement pour mission le développement des capacités des polices africaines, notamment à travers des programmes de formation ciblés et adaptés aux réalités des contextes africains d’exercice, la mise en place de centres d’excellences africains, en matière particulièrement de police scientifique et technique, d’analyse criminelle, de lutte contre la cybercriminalité et de la lutte contre le trafic illicite des drogues.

Placé première en Afrique et dans le monde arabe, en terme d’efficacité, la police Algérienne n’a pas volé cette place. C’est le fruit de lourds sacrifices et d’une expérience acquise sur le terrain de la lutte anti terroriste lors de la décennie noire et d’une lutte implacable contre la criminalité sous toutes ses formes.

Pour faire face au crime, le général major Abdelghani Hamel a crée plusieurs troupes d’élite de la police, à l’image de la BRI ou plus récemment le GOSP, le Groupement des opérations spéciales de la police.

Ces troupes d’élites dotées d’équipements très sophistiqués et formées aux techniques les plus modernes sont le fer de lance de la police Algérienne.

M Hamel, fort d’une longue expérience (40 ans), notamment dans la gendarmerie nationale, a su hisser la police Algérienne au plus haut niveau. A tel point que même Interpol et d’autres services internationaux sollicitent régulièrement la police Algérienne dans des actions de lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers.