Le Premier ministre, des membres de son gouvernement, le DG d’Air Algérie, des dizaines d’employés d’Air Algérie et les familles des victimes et leurs amis ont rendu un ultime hommage aux victimes lors de cette cérémonie de recueillement empreinte de grande émotion.
Les victimes algériennes du crash de l’avion espagnol Swift Air affrété par Air Algérie et qui s’était écrasé le 24 juillet 2014 dans le nord du Mali, ont été rapatriées et enterrées, hier.
L’appareil assurait le vol AH 5017 reliant Ouagadougou à Alger. C’est en présence d’Abdelmalek Sellal, Premier ministre, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur, Amar Ghoul, ministre des Transports, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, du DG de la Protection civile, du P-DG d’Air Algérie et des familles des victimes que le recueillement a eu lieu au salon d’honneur de l’aéroport d’Alger.
Des dizaines d’employés d’Air Algérie, notamment des pilotes et des commandants de bord assisté à l’ultime hommage rendu aux victimes. Lotfi Debaïli, Omar Merbah, Boumediene Messaoudi, Noureddine Messahli et Mohamed-Laïd Khaldi sont les malheureuses victimes qui ont péri lors du crash survenu moins d’une heure après son décollage. Sur place, Abdelmalek Sellal, Premier ministre, a rappelé l’engagement des autorités à indemniser tous les ayants droit. Il a instruit les autorités locales à l’effet d’accompagner les familles des victimes. Le crash avait fait, pour rappel, 116 victimes.
Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a souligné dans son intervention l’élan de solidarité du peuple algérien envers les familles des victimes ainsi que les moyens mobilisés par l’État en cette douloureuse épreuve. Il a, par ailleurs, appelé les familles des victimes à s’armer de patience et à se soumettre à la volonté de Dieu Le Tout-Puissant. Il a été ensuite procédé à la lecture de la Fatiha à la mémoire des victimes avant la levée des corps.
Outre ces Algériens, les autres passagers du vol AH 5017 venaient de France, du Burkina Faso, du Liban, d’Espagne, du Canada, d’Allemagne et du Luxembourg. Le crash a fait couler beaucoup d’encre surtout que l’avion n’appartenait pas à la compagnie nationale. C’était un McDonnell Douglas MD83 de la compagnie espagnole Swift Air, affrété par Air Algérie. Durant les jours qui ont suivi le crash, plusieurs thèses ont été avancées pour en expliquer les raisons.
Même celle d’une attaque terroriste a été avancée par des responsables au sein du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sans pour autant pouvoir ni la confirmer ni l’infirmer. “Pour l’instant, il n’y a pas de piste privilégiée”, a indiqué, pour rappel, Bernard Boudeille, un responsable du BEA, lors de la présentation du premier rapport d’enquête le 20 septembre écoulé. Concernant l’indemnisation des victimes, Mohamed-Salah Boultif, P-DG d’Air Algérie, avait indiqué que “ce dossier est pris en charge par la compagnie d’assurances Caar avec une compagnie de réassurance à l’étranger”.
Il faut rappeler que les autorités algériennes se sont engagées à indemniser tous les ayants droit. Plusieurs réunions ont regroupé des responsables algériens avec les familles des victimes.