Une campagne électorale au rythme d’un monologue,Le pouvoir récolte le fruit des années de black-out médiatique et politique

Une campagne électorale au rythme d’un monologue,Le pouvoir récolte le fruit des années de black-out médiatique et politique

L’Algérie n’a jamais enregistré une campagne électorale semblable à celle des élections du 10 mai prochain. La scène politique et électorale ressemble à un monologue dont les héros sont les chefs de partis politiques devenu émetteurs et récepteurs à la fois.

Les citoyens ne s’intéressent plus les chefs de partis politiques, ni aux têtes de listes dans les élections législatives du 10 mai prochain. Ils considèrent que leur symphonie de cette fois est démodée et ressemble à un monologue que les chefs de partis sont obligés de mener à terme. Les observateurs des sorties des chefs de partis politiques ressentent que ces derniers, conscients des craintes d’abstention contre lesquelles ils mettaient en garde, sont devenues réalités. En dépit de ça, ils continuent leur campagne en s’adressant à des électeurs fictifs au lieu de s’adresser à un réel et véritable électeur, étant conscient que la participation citoyenne aux élections du 10 mai prochain, est un rêve difficile à réaliser. Les signes du pessimisme et de désespoir commencent à se voir sur les candidats et à se concrétiser dans leurs discours. Le niveau de campagne pour les élections de cette fois est beaucoup plus faible par rapport à celui des élections de 2007 qui ont, elles aussi, enregistré un taux d’abstention sans précédent, ne serait-ce que leur campagne a été plus en moins considérable et quoiqu’elles n’aient pas apporté de réformes escomptées, restées de simples promesses de réformes. Même si les citoyens n’ont pas aimé ce qui s’est passé en Libye, ou ce qui se passe actuellement en Syrie, « l’ingérence étrangère », ils ne consomment, par ailleurs, pas le discours politique appelant au vote pour éviter une ingérence ou intervention étrangères. Aux yeux des citoyens, l’élection ou le boycott est une affaire interne, que le pouvoir devait résoudre, c’est-à-dire convaincre les algériens de voter, durant les cinq dernières années dès la publication des résultats des élections de législatives de 2007. Les candidats devraient améliorer leur image auprès des citoyens durant les cinq dernières années. Les observateurs incombent la responsabilité d’un éventuel boycott massif des prochaines législatives et au pouvoir et aux candidats, qui selon eux, sont tous responsables. Le premier a fait éloge à des réformes « boiteuses ». Quant à la seconde, elle a voulu faire comprendre au citoyen que les réformes ne sont qu’un « décor », qui leur est adressé dans un message « empoisonné », sans qu’elle ne se rende compte de son impact et ses répercussions. De ce fait, on comprend que la formule magique en mesure de récupérer la confiance du peuple a été égarée depuis des années suite au black-out médiatique et politique. Un fait dont le pouvoir ne s’est rendu compte qu’à la dernière minute. Sous la contrainte, il a annoncé des réformes dont les adhérents sont « l’éloigné et le proche », « le maigre et le balaise », « le compétent et le médiocre ». Ce qui a généré une situation délicate due au black-out médiatique et politique, mettant en écart le peuple qui lui, aussi a composé sa propre symphonie, et dont les paroles sont : « à vous le parlement…mangez-le si vous voulez ».

Par M. Cherrak