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Sous le slogan porteur d’une diatribe «Marche ou crève», différents médias internationaux, mais pas des moindres, puisqu’on y trouve pêle-mêle Associated Press, Haaretz et, inévitablement, Al Jazeera, ont orchestré une cabale réfléchie…
L’offensive des pays occidentaux sur la question des migrants est limpide, elle revêt différentes façades: médiatique, d’une part, avec des «révélations» aussi tapageuses que farfelues sur le soi-disant drame de 13.000 migrants en rétention «quelque part dans le Sud algérien» (excusez du peu, les satellites n’y ont vu que…du feu!), politique ensuite, avec la visite-éclair du nouveau ministre italien de l’Intérieur, personnage rompu aux idées de l’extrême droite et nouvel empêcheur de danser en rond au sein de l’Union européenne, diplomatique enfin, avec ces pressions «amicales» sur des pays de la rive sud méditerranéenne pour les contraindre à «gérer» les camps de la misère au profit de la sécurité et de la quiétude de la rive nord, notamment.
Sous le slogan porteur d’une diatribe «Marche ou crève», différents médias internationaux, mais pas des moindres, puisqu’on y trouve pêle-mêle Associated Press, Haaretz et, inévitablement, Al Jazeera, ont orchestré une cabale réfléchie, orientée et bien plus que suspecte contre l’Algérie autour de cette prétendue affaire de 13.000 migrants «retenus» dans le désert algérien. C’était aller vite en besogne, pour détourner les regards des vraies questions qui alarment l’opinion internationale, comme cette affaire des enfants de migrants mexicains séparés de leurs parents et enfermés dans des cages ou cet autre drame du bateau L’Aquarius balloté au gré des vagues européennes qui fluctuent entre «à toi, à moi».
Dans les arcanes de l’ONU et de la quasi-totalité des institutions internationales, il est connu que l’Algérie respecte scrupuleusement tous ses engagement et les paraphes volontairement souscrits dans les conventions quelles qu’elles soient. En témoigne la toute récente déclaration du représentant du Haut Commissariat aux réfugiés comme les différentes opérations de rapatriement de migrants, toutes sans exception effectuées «en parfaite intelligence» avec les gouvernements amis des pays d’origine. Ne parlons pas des coûts engendrés et des investissements régulièrement assumés, l’Algérie n’ayant pas pour habitude de crier sur les toits au sujet de ses contributions régulières au développement des peuples amis de la région. Citons simplement, et à titre d’exemple, le fait que 40% des prestations médicales nationales ont été faites au profit des migrants pour lesquels certaines officines douteuses s’affichent versant volontiers des larmes de crocodile! En exploitant de la sorte cette information biaisée, ces milieux se discréditent d’abord et surtout eux-mêmes et le but recherché à travers une propagande aussi vile que celle dont s’enivre al Jazeera, ils ne font que renforcer l’Algérie dans sa détermination d’honorer, comme elle l’a toujours fait et le fera sans cesse, ses engagements de solidarité et d’amitié avec les peuples, en général, et ceux de la région, plus particulièrement. Aujourd’hui même, le Micl va organiser une nouvelle opération de rapatriement de migrants à partir de Tamanrasset. Elle obéit aux règles déjà usitées et au souci d’une étroite coopération avec les gouvernements concernés. N’en déplaise aux harpies de circonstance, le problème des migrants concerne toute la communauté internationale dès lors qu’il ne s’agit plus de contingents plus ou moins denses, mais d’un véritable transfert de populations, exploitées de surcroît par des réseaux de trafiquants notoires qui en tirent chaque année plus de 140 millions de dollars. Et quand on sait que ces trafiquants ne se contentent pas de la traite des migrants, mais profitent de toutes sortes de trafics (drogue, armes etc), il est aisé de comprendre les enjeux sécuritaires énormes que cela engendre et à qui profitent immanquablement tous ces crimes. Quant aux migrants eux-mêmes, il importe de savoir dans quelles conditions ils sont acheminés à travers le désert effrayant du Ténéré, moyennant 2000 euros par candidat, par le millier de 4×4 dont disposent les réseaux.
Ceci explique cela, les vagues continues de migrants qui partent à l’assaut d’une Europe érigée comme une forteresse dont les pays du sud seraient les garde-fous ne sont pas près de se diluer, mais il ne faut pas s’attendre à ce que l’Algérie inaugure un quelconque Guantanamo. Cela ne peut être, et cela ne saurait être, pour qui connaît suffisamment la doctrine de notre pays.
C’est d’ailleurs un des messages, souvent véhiculés par le porte-parole du MAE, Abdelaziz Benali-Cherif, qui rappelle, à juste titre, le coût des opérations de rapatriement (10 millions d’euros) et évoque les aides financières régulières de l’Algérie aux pays du Sahel, dans la discrétion la plus assidue, qui se suffit à lui-même pour dire que notre pays n’a aucun complexe dans ce domaine et que, depuis belle lurette, les caravanes, chez nous, passent pendant que les aboiements se multiplient…