Décidément, la ville d’Oran ne cesse de cultiver les paradoxes. En effet, en dépit de ses grandes ambitions de s’ériger en grande métropole, la capitale de l’Ouest n’en présente pas moins des lacunes de petite bourgade de second plan.
Il en est ainsi des défaillances criardes de son réseau d’éclairage public qui, en dépit des maints articles publiés par la presse locale, notamment L’Echo d’Oran dans le but d’attirer l’attention des décideurs locaux pour une sérieuse prise en charge, rien ne semble aller dans le sens de l’amélioration de la situation. En effet, les quartiers où la lumière fait défaut en raison d’anomalies relevées au quotidien par ses habitants au niveau de l’éclairage public, sont légion.
Si la plupart des réseaux ont des problèmes de lampes grillées qui malheureusement tardent à être remplacées, c’est bien plus sérieux ailleurs où, parfois c’est tout le réseau ou presque qui ne fonctionne pas pendant une longue période. C’est le cas d’une bonne partie de haï Zitoune situé au cœur de Dar El-Beïda, qui est plongé selon ses habitants, dans l’obscurité totale depuis plus de dix mois, à cause de l’éclairage public qui reste défaillant. Ils affirment que dès la tombée de la nuit, ils n’osent plus sortir sauf en cas d’urgence et que les magasins du quartier baissent leurs rideaux très tôt afin d’éviter de faire l’objet d’agression.
Il y a quelques jours, de jeunes militaires ont été agressés par un groupe de malfaiteurs qui les ont délestés de tous leurs objets de valeur.

Les habitants ont tenté de se faire entendre auprès des responsables locaux, en adressant plusieurs correspondances à la Sonelgaz qui les a informés que la gestion de l’éclairage public relevait des prérogatives de l’APC. Aussi, c’est à cette dernière de saisir la Sonelgaz pour qu’elle puisse intervenir sur le réseau et entamer des travaux de réparation.
Malheureusement, les habitants de haï Zitoune, à l’instar d’ailleurs de hai Fellaoucene, ex-El Barki, qui est également confronté au même problème, qui se disent sidérés par l’attitude des responsables du secteur urbain El Makarri, duquel relève leur cité qui n’ont rien fait du tout en dépit d’avoir été informés de la situation depuis belle lurette.
Face à ce blocage, les habitants lancent un appel pressant en direction du premier responsable de l’exécutif de wilaya d’Oran pour que soient prises en considération leurs doléances, notamment en matière d’éclairage public.
S.A.Tidjani