On ne sait pas comment qualifier la gestion du musée Zabana qui laisse pantois tout visiteur qui décide d’y faire une virée, pour connaître l’histoire de la région, de l’humanité et du pays.
On voudrait bien qu’on nous explique à quelle logique comptable répond la vente des billets d’entrée à cette structure. En effet, l’accès étant fixé par la direction à 200 dinars, le visiteur pourra alors découvrir une nouvelle forme de gestion dès qu’il s’acquitte de cette somme.
Le préposé au guichet lui remet, tenez-vous bien, une liasse de dix tickets, sur lesquels est imprimé la somme de 4 dinars, rectifiée à 20 dinars, bien visible sur le billet d’entrée puisque tamponnée. Le billet ci-joint confirme qu’il y a anomalie quelque part, car on voudrait bien qu’on nous explique comment sont justifiés les 200 dinars perçus et comment est justifiée la vente des billets, puisque les montants ne sont pas conformes à la somme perçue.
Le musée Zabana qui a le statut de structure nationale, devrait bénéficier d’une gestion aussi limpide car ce genre de pratique ouvrirait la voie à toutes les supputations. De plus, trouvez-vous normal que le prix d’accès soit fixé à 200 dinars pour un musée qui n’offre ni les guides pour donner des explications et qui connaît un taux de fréquentation insignifiant ? Les lieux sont lugubres, sombres et étrangement vides.
Aucun prospectus n’est mis à la disposition, des visiteurs, comme celà est courant ailleurs. Une famille composée de 5 personnes trouverait exagéré de débourser 1.000 dinars pour une virée dans un musée où elle aura à se promener sans profiter des explications de spécialistes destinés à éclairer sa lanterne. On sait bien que le droit d’accès à un lieu du savoir dépasse de loin le prix de 4 dinars, on se demande pourquoi la direction de cette structure n’a pas procédé à l’impression de tickets portant le montant exigé.
On a voulu éviter le gaspillage en utilisant d’anciens billets, mais on a ouvert ainsi la voie à tous les doutes et tous les soupçons. Le musée Zabana pourrait jouer son rôle de lieu du savoir si on le dotait de tous les moyens, à commencer par une billetterie conforme aux lois et règlements. Quant à la question des guides, il faudrait peut-être penser à les recruter, et l’université algérienne, à ce qu’on sache, a formé des cohortes de spécialistes en histoire et archéologie.
Nassim B