Un millier d’hommes armés bloquaient, ce dimanche, l’entrée d’une unité des gardes-côtes ukrainiens en Crimée pour contraindre les Ukrainiens à rendre les armes, a annoncé le ministère ukrainien de la Défense. «La 36e brigade des gardes-côtes à Perevalnoe est bloquée par un millier d’hommes armés et une vingtaine de camions. Il y a un risque d’assaut», a indiqué le ministère ukrainien sans préciser la nationalité des hommes armés.
Selon Renaud Girard, notre journaliste sur place, la base militaire ukrainienne est encerclée par des forces militaires russes.
«Cette base militaire ukrainienne, gardée par des soldats en tenue et casque de combat, est actuellement complètement encerclée par des soldats russes. Arrivés dans vingt véhicules de transport de troupe, ils sont positionnés tous les 10 mètres environ. Aucun char n’est sur place. Ces plusieurs centaines de soldats – en tenue de combat et armés – empêchent tout mouvement de l’armée ukrainienne qui serait dans l’incapacité de sortir du camp si elle le voulait.»
Des négociations seraient en cours entre les responsables russes et ukrainiens.
Cette arrivée des troupes russes n’est pas pour déplaire aux habitants, rapporte Renaud Girard. «Une église se trouve à proximité. Les popes orthodoxes sont indignés par la présence des militaires. Mais plusieurs civils, portant des drapeaux russes, scandent ‘Russie! Russie!’ devant les soldats.»
Le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, a déclaré dans la matinée qu’un commandant russe avait donné aux militaires ukrainiens en Crimée «jusqu’à 5h (4h en France)» dimanche pour rendre les armes.