une année des Verts et des pas mûres

une année des Verts et des pas mûres

Mbolhi : laissera-t-il une chance aux autres gardiens ?

Profitant de la blessure de Chaouchi, Raïs est devenu en l’espace de quelques matchs indétrônable. Lors des 4 matchs qu’il a joués, Mbolhi a encaissé 6 buts. Il a par contre sauvé l’Algérie d’un nombre incalculables de buts. Il est actuellement le meilleur portier algérien.

Le seul capable de le concurrencer est bien évidemment Faouzi Chaouchi. On pourra dire que les autres gardiens locaux doivent patienter pour garder les buts des Verts. Avec le niveau qu’il montre, il ne laisse aucune chance à ses concurrents

Antar : un joueur humble

A 27 ans, le défenseur de Bochum a joué deux Coupes d’Afrique des nations et une Coupe du monde. Sa polyvalence fait de lui un élément incontournable dans l’équipe. C’est aussi un vrai meneur d’hommes. Il bénéficie de l’estime et du respect du reste des joueurs.

Quand il parle, tout le monde l’écoute. Les blessures dont il a été victime les saisons passées ont un peu influé sur son niveau. Il ne jouait pas beaucoup avec son club, et son état physique a beaucoup régressé. Cela n’a pas empêché Saâdane de l’utiliser pendant la CAN et au Mondial et Benchikha à le titulariser en Centrafrique.

Belhadj : faut-il en avoir peur ?

Il fut un temps où Nadir était le meilleur joueur de la sélection. Ses performances avec Portsmouth ont fait de lui le joueur le plus courtisé de la sélection au mercato dernier. Son choix pour le championnat qatari a suscité de vives critiques de la part des techniciens qui redoutaient la baisse de forme de ce joueur.

Le temps leur a donné raison, puisque le niveau de ce joueur a beaucoup régressé depuis qu’il est à Al-Sadd. Il a, lui-même, reconnu cela, même s’il a affirmé que le Qatar n’y est pour rien. Pour que Belhadj redevienne Belhadj, il lui faudra soit quitter ce championnat ou alors s’adapter vite à la vie dans ce pays qui, il faut le dire, est très difficile.

Halliche : sans lui, rien ne va

L’enfant de Hussein Dey a, lui aussi, connu un début d’année difficile. Heureux de trouver enfin un club preneur qui répond à ses ambitions, Rafik s’est blessé deux fois. Il n’a pas pu terminer le match contre la Tanzanie à la suite d’une élongation à la cuisse.

Dernièrement, Halliche a raté le match officiel à Bangui, parce qu’il souffrait toujours d’une vieille blessure. Son absence lors de ces trois matchs était visible sur le terrain. Il était clair que la défense algérienne manquait d’un vrai libero. Benchikha ainsi que tous les supporters algériens attendent impatiemment le retour de ce joueur indispensable pour la stabilité et l’assurance du compartiment défensif.

Bougherra : régulier de bout en bout

Depuis la Coupe du monde, Madjid Bougherra s’est affiché comme étant un joueur régulier qui fait toujours, et quelles que soient les conditions, son boulot sur le terrain. Digne dans la défaite comme dans la victoire, Magic est sorti du lot durant ces quatre dernières rencontres. Que ce soit face à l’Angleterre, les USA, la Slovénie, le Gabon, la Tanzanie, ou dernièrement la Centrafrique, Madjid est resté le même. La stabilité dont il bénéficie avec son club l’a beaucoup aidé à garder la forme. Sa force de caractère lui a permis de surpasser les moments difficiles et les conditions qui entourent la sélection en ce moment.

Lacen :le malchanceux

Depuis qu’il a rejoint la sélection nationale, Mehdi Lacen n’a encore gagné aucun match. 3 à 0 face à la Serbie. 3 à 0 en Irlande. 1 à 0 contre la Slovénie. 0 à 0 contre l’Angleterre. Une défaite face aux USA (1 but à 0). Et enfin, 2 buts à 0 en Centrafrique. Ces résultats ne reflètent en rien les prestations de cet excellent joueur avec les Verts

Au contraire, Lacen s’est toujours illustré sous le maillot national. Il est clair qu’il se donne à fond sur le terrain. Par contre, on pourra dire que sa sélection a coïncidé avec le départ de 7 joueurs qui a fini par causer une cassure au sein de l’équipe. Il est victime de la cassure dans le groupe, et comme on le sait tous, quand le collectif ne va pas, les individualités suivent, surtout quand il s’agit d’un milieu récupérateur.

Yebda : une baisse de forme justifiée

La venue de Yebda en équipe nationale a coïncidé avec l’euphorie qu’a connue l’Algérie lors des qualifications pour la Coupe du monde. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est venu au bon moment.

Son premier match en tant que titulaire était à Oumdourman. Son excellent rendement lors de ce match lui a valu une place de titulaire. Il a carrément effacé Lemouchia. Au cours des matchs, Hassan gagnait en confiance.

Trois mois après, il est devenu incontournable. Le niveau de Hassan a beaucoup régressé au cours de ses derniers matches. Ses blessures répétitives lui ont valu sa place avec Portsmouth. Ensuite, il a eu du mal à trouver un club, ce qui a causé un retard flagrant dans la préparation. Pour revoir le vrai Yebda, il faudra attendre des mois. Il faudra surtout qu’il gagne sa place à Naples et qu’il enchaîne un nombre important de matches.

Ziani : quand le patron n’est pas là…

Il a vécu des moments difficiles avec son club la saison passée. Malgré cela, Rabah Saâdane, et vu le poids de ce joueur dans l’équipe et surtout son mérite dans la qualification des Verts au Mondial, a décidé de toujours le faire jouer comme titulaire. La sélection a beaucoup aidé Karim à surmonter sa crise avec son ex-coach. Le meilleur passeur des éliminatoires de la CM a été toujours dévoué à la sélection.

Cette année, ça va beaucoup mieux pour lui. Il a regagné sa place de titulaire. Malheureusement pour lui et pour la sélection, il a été victime d’une blessure méchante qui l’a écarté et l’écartera pour un bon moment des terrains. Son absence face à la Centrafrique s’est fait ressentir. Les attaquants étaient orphelins et privés de ballons exploitables.

Abdoun : le talent qui ne veut pas percer

Toute l’Algérie était derrière lui. Quand Saâdane ne le faisait pas jouer, la presse, les supporters et même les techniciens étaient unanimes à lui donner sa chance pour celui qu’on disait «marginalisé par le sélectionneur». Dimanche passé, Abdelhak Benchikha lui a fait confiance et l’a fait jouer tout le match dans un poste qui lui est très familier.

On attendait à ce que Djamel se révolte. On pensait que sa soif de jouer et son désir de prouver que les gens qui l’ont soutenu dans les moments difficiles ne se trompaient pas à son égard allaient le booster et l’inciter à faire un grand match. Mais non.

Djamel Abdoun était décevant. A l’image de toute l’équipe d’ailleurs. Certains disent que le cadeau de Benchikha à Abdoun fut empoisonné, mais la vérité est que ce joueur n’a pas su profiter de cette occasion. Il n’a pas su être opportuniste. Abdoun a raté la chance de sa vie.

Ghezzal : un fossé entre Bari et l’EN

Pourquoi ne joue-t-il pas avec la sélection comme il le fait avec son club Bari ? C’est vrai que ce joueur dépense beaucoup d’énergie sur le terrain, mais son inefficacité a fait de lui un joueur mal estimé par le public algérien.

Ceux qui connaissent le football savent très bien que le problème ne vient pas du joueur, mais de la mal-exploitation de ses diverses qualités. Kader a toujours servi de bouche-trou pour Saâdane qui le faisait jouer à la pointe de l’attaque avant de le reconvertir en arrière droit.

Le joueur n’a jamais rouspété préférant se taire et supporter les critiques virulentes de ses détracteurs. Ce qu’il faut dire sur ce joueur, c’est que depuis qu’il est en équipe nationale, nos entraîneurs n’ont jamais pu ni su comment exploiter l’énorme potentiel de ce joueur. Il ne joue même pas à 60% de ses moyens avec les Verts.

Djebbour :une stérilité inexpliquée

Son retour en EN a été face à la Serbie. Depuis, il n’a marqué qu’un seul but face au Gabon en neuf matches. C’est d’ailleurs le seul que l’Algérie a marqué depuis le match face à la Côte d’Ivoire. Le joueur ne cesse de marquer avec l’AEK, mais n’arrive toujours pas à le faire en sélection. L’absence d’un concurrent dans ce poste pour lui mettre de la pression ne l’aide pas beaucoup. Ce n’est pas le cas dans son club où trois ou quatre attaquants sont toujours à l’affût, ce qui l’oblige à être toujours à la hauteur.

Boudebouz :un joueur d’avenir

En Coupe du monde, Ryad a joué d’entrée face à l’Angleterre. Et puis, c’est tout. Il a ensuite enchaîné deux matches, le Gabon et la Tanzanie, durant lesquels il fut moyen. Il a été déclaré forfait à la dernière minute face à la Centrafrique. Boudebbouz n’a pas encore creusé son nid dans cette sélection. A 20 ans, on peut dire qu’il a largement le temps et les moyens de le faire. L’avenir est devant lui. Il sera prochainement l’un des piliers de cette équipe.

Guedioura : freiné dans son élan

Adlène Guedioura est un joueur très puissant. C’est l’exemple typique d’un joueur anglais. Son engagement, sa force et sa puissance font de lui un joueur exceptionnel et spécial.

Yebda et Lacen lui ont barré la route. Néanmoins, sa jeunesse et sa fougue peuvent jouer en sa faveur en faisant de lui une menace permanente pour les deux titulaires en poste cités un peu plus haut. Il était le joueur le plus performant de l’équipe face à la Tanzanie. C’est lui d’ailleurs qui avait marqué le but égalisateur qui a permis à l’Algérie d’éviter une défaite humiliante face à un adversaire très modeste.

Medjani : un bon remplaçant

Karl Medjani est un bon défenseur. Il a joué son premier match au 5-Juillet face au Gabon. Sa prestation fut honorable. Il a ensuite brillamment remplacé Halliche blessé face à la Tanzanie. En Centrafrique, Carl fut l’un des meilleurs joueurs. Malgré cela, Medjani a toujours le statut de remplaçant. C’est normal quand on sait que dans l’équipe, il y a Bougherra, Halliche et Yahia qui évoluent dans le même poste que lui.

Mesbah : une vraie menace pour Belhadj

Les qualités de ce joueur sont nombreuses. En plus de sa discipline et de son éducation, Djamel Mesbah est un vrai professionnel. Sa force physique prouve que c’est un athlète très sérieux. Sa polyvalence et son statut dans son club jouent en sa faveur.

Il peut à n’importe quel moment prendre la place de Belhadj, du moment que ce dernier connaît une période de baisse de forme depuis qu’il a rejoint le championnat qatari. Face à la Centrafrique, il a joué comme milieu de couloir. Contrairement à ses coéquipiers qui furent émoussés sur le terrain, Djamel s’est battu jusqu’à la fin du match. Il avait montré avant cela qu’il pouvait jouer dans l’axe (Gabon), et comme latéral gauche (Irlande).