Invité samedi dernier par nos confrères de la radio El Bahia, afin de faire le point sur le bilan de la première année qu’il vient de passer à la tête de l’exécutif de la deuxième ville du pays, le wali d’Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, a étalé les grandes lignes de la politique qu’il mène depuis sa prise de fonction à la fin du mois d’octobre de l’année écoulée.
Ces grands axes constituent le défi qu’il a pris, pour que la wilaya d’Oran soit remise à sa vraie place de capitale de l’Ouest, avec des ambitions de la rendre une métropole méditerranéenne.
Un engagement qui nécessite selon lui, des installations adéquates pour que la ville s’ouvre sur le bassin de la Méditerranée, avec des moyens considérables, à travers les nombreux projets de grande envergure qui sont inscrits dans cette perspective. M. Boudiaf a rappelé, à cet effet, que pas moins de quatorze (14) hôtels de classe 5 étoiles, seront réalisés prochainement, en plus d’une marina, un techno parc, ainsi que plusieurs autres projets essentiels pour une ville moderne. Rappelons que plus de 40% des projets inscrits en 2011 sont déjà achevés, soit plus de 95 opérations réceptionnées, tandis que 186 autres sont en cours, 14 n’ayant pas été encore lancées.
DES MILLIERS DE LOGEMENTS PRÉVUS
Le wali a appelé à l’occasion, les acteurs de la société civile à redoubler d’efforts, en mettant la main dans la main, pour accomplir cette mission. Il a assuré tout de même que tous les moyens seront mis à sa disposition.
Concernant l’inévitable dossier du logement, le wali a longuement parlé du dossier qui reste l’un de ses grandes priorités, que ce soit le relogement des habitants des vieux quartiers, l’éradication des bidonvilles, ou même les différentes formules proposées pour faire sortir Oran de cette crise. Abdelmalek Boudiaf a déclaré que le problème du logement à Oran ne va pas se régler du jour au lendemain, puisque 38.000 unités sont en fin de réalisation, elles seront bientôt réceptionnées.
Tandis que plusieurs autres assiettes ont été choisies pour lancer des projets de 15.000 unités sur une superficie estimée, selon le wali à 100 hectares, en plus d’un quota de 6.500 unités dont Oran va bénéficier, 3.000 unités de ce quota ont été réparties entre plusieurs agences, telles que l’AADL, l’OPGI et l’Agence foncière, ainsi que plusieurs autres agences publiques qui vont tâcher d’achever ces logements avant la fin de l’année 2013.
Pour les 3.500 unités restantes, qui vont être construites sous la houlette de la DLEP, un avis d’appel d’offres vient d’être publié dans les journaux, pour les éventuels soumissionnaires. En ce qui concerne les 200 logements prévus au niveau de la localité d’Aïn El Beïda, M. Boudiaf a affiché sa satisfaction vis-à-vis de l’avancement des travaux, que leur achèvement était initialement prévu en décembre 2012, alors qu’une société turque va l’achever en mai de la même année, soit sept mois plus tôt.
LA QUESTION DES BIDONVILLES
Le problème des bidonvilles qui ceinturent la ville et ternissent l’image d’El Bahia, n’a pas été passé sous silence par le wali, qui s’est montré cette fois-ci ferme, et a décidé de frapper fort. S’agissant de ceux qui construisent illégalement des habitations précaires, notamment ceux qui agissent après les opérations d’éradication, M. Boudiaf a déclaré qu’il ne laisserait aucune construction illicite.
Ce qui est nouveau dans cette décision, c’est que les propriétaires de ces habitations précaires seront poursuivis en justice. Pour cela, une correspondance a été adressée par le wali au Procureur général, pour que ces citoyens qui participeront à la prolifération des constructions illicites, soient punis, pour être un exemple pour les autres. Par ailleurs, l’opération de réhabilitation du vieux bâti, a été également évoquée, le wali a avoué à ce sujet, que ce vaste chantier a été sous-estimé, au moment de l’entame des travaux.
Selon lui, l’évaluation des travaux d’un seul immeuble, était de 3,5 millions de centimes, alors que l’estimation est beaucoup plus élevée, car à l’intérieur des immeubles, un grand travail doit se faire et c’est d’ailleurs la partie la plus importante. Il a, à cette occasion, exigé que des opérations pareilles doivent être basées sur une étude plus approfondie. Justement à propos des études techniques, le wali demande à ce que le travail soit fait en collaboration avec tous les responsables des projets, tels que les architectes et les urbanistes.
Dans le même contexte, il a affirmé avoir reçu des sollicitations de la part des entreprises espagnoles, françaises, italiennes et même américaines, avec lesquels il a fixé un bordereau de prix, en collaboration avec l’OPGI et la DUP, pour une éventuelle prise en charge du projet. M. Abdelmalek Boudiaf n’a pas oublié le Mouloudia d’Oran, ce club phare prestigieux d’El Hamri, pour lequel il apporte son total soutien, en promettant de l’aider, notamment après l’installation de la nouvelle direction dans ses fonctions, sous la houlette de M. Youcef Djebbari. Il a tout de même remarqué que la gestion du club commence à s’améliorer progressivement.
Jalil Mehnane