M. Rebahi, un compatriote installé outre-mer, n’est pas prêt d’oublier la mésaventure qu’il a vécue le 10 août dernier au port d’Oran. Ce dernier qui devait embarquer pour Alicante, a été contraint de différer son départ de 24 heures, par la faute d’un douanier qui s’est évaporé dans la nature, et qui reste à ce jour introuvable.
En effet, ravi des vacances qu’il a passées auprès de sa famille à Oran, M. Rebahi se rend le 10 août au port d’Oran, pour prendre un bateau qui devait le ramener à Alicante. Sur place, il satisfera aux procédures d’embarquement auprès des agents de la compagnie CNAN et ceux de la police des frontières (PAF).
Une fois les documents lui permettant d’embarquer sur le bateau en main, il se dirigea vers le bureau des douanes pour les procédures de rapatriement du véhicule qu’il avait ramené avec lui. Conformément aux usages habituels depuis des années au port d’Oran, il remit son passeport et attendra sur le quai qu’on l’appelle pour lui donner le OK pour charger son véhicule. «L’attente durera longtemps et les autres passagers ont embarqué depuis longtemps», dira un membre de sa famille. Un agent de la PAF le reconnut alors qu’il attendait que le douanier vienne lui remettre son passeport.
Il lui demandera la raison de sa présence sur le quai et M. Rebahi en bon citoyen, lui fera remarquer qu’il attendait qu’on lui remettre son passeport pour charger son véhicule dans la soute du navire et prendre place dans sa cabine. Le policier intrigué ira s’enquérir de l’agent des douanes chargé des procédures administratives. Et curieusement, l’agent des douanes et le passeport de M. Rebahi étaient introuvables. On remuera ciel et terre pour retrouver cet agent, mais sans résultat.
Dans tous ses états, il expliquera aux agents de la PAF qu’il avait remis son document au douanier et qu’il ne pouvait pas retarder son départ puisqu’il devait reprendre son travail hier (mercredi ndlr). «Les policiers en voyant son état agité, l’inviteront à les rejoindre au poste. Sur place, ils lui offriront un verre d’eau avant de lui demander de raconter sa mésaventure. Ils lui assureront qu’ils feront tout leur possible pour d’une part, lui permettre d’embarquer le lendemain et d’une autre, retrouver son passeport.
Ils lui établiront une déclaration de perte et l’inviteront à se rendre à la daïra pour se faire établir un nouveau passeport, le jour même, pour pouvoir embarquer», dira un membre de sa famille qui ne manquera pas de saluer la sagesse des policiers de la PAF, et surtout leur amabilité. Au niveau de la daïra, et fort de la déclaration de perte établie par les policiers, il se fit établir un nouveau passeport et se rendra au port pour prendre le bateau. «Je tiens à saluer les policiers et les agents de la daïra qui nous ont facilité la tâche», dira notre interlocuteur.
M. Rebahi a rejoint sa famille et son travail en France, mais une question demeure. Qui est ce douanier fantôme et comment un agent d’une administration publique s’évapore ainsi dans la nature sans laisser la moindre trace ?
Et si ce n’est pas un douanier qui a pris ce passeport, comment se fait-il alors qu’un individu ait pu s’infiltrer dans un espace aussi bien gardé comme le port d’Oran ?
Nassim B.