Les chemins de la nuit de Nour-Eddine Mamouzi
L’histoire se passe au cœur du Maghreb. C’est l’histoire d’un homme, Mounir, personnage principal autour duquel des évènements pour le moins insolites vont graviter autour de lui.
Il “va être confronté à une terrible poursuite de deux visites insolites et énigmatiques qui ont fait déplacer deux personnes venant du Sud vers le lieu de sa résidence. Deux visiteurs qui inciteraient à croire que le pouvoir d’ubiquité est possible. Étant habitué à naviguer sur le Net, c’est-à-dire à vivre dans le virtuel, la présence physique et réelle des deux visiteuses a été troublante pour Mounir car la présence des deux femmes, pourtant bien matérielle dans la vie de Mounir, prenait les allures du virtuel et du rêve.
De nouveau, une relation, virtuelle allait être l’imprévue de la toile…” C’est ainsi que Nour-Eddine Mamouzi résume l’histoire de son premier livre, les Chemins de la nuit. Né, en 1952, à Bordj El Bahri, l’auteur “a une longue expérience de la gestion et c’est en sa qualité de manager qu’il s’investit dans les techniques de communication et de l’information pour parfaire ses connaissance dans un domaine qui est incontournable : l’informatique”, est-il mentionné dans la préface de Youssef Nacib.
Avec sa première tentative romanesque, Nour-Eddine Mamouzi aborde le monde de la Toile, à travers son personnage principal Mounir, qui par un beau matin, en arrivant à son lieu de travail, comme à son habitude, se mettra en relation avec Imane, cette femme qui, à partir de “son royaume” comme le signale l’auteur, s’incruste tout doucement, petit à petit dans la vie de Mounir. Une amitié, solide, naît entre eux. Chacun d’eux fera bénéficier l’autre de son expérience relative à son domaine professionnel. Imane, cette jeune Marocaine, une relation plus que virtuelle car elle existe mais via le Net, est enseignante de sciences naturelles dans un grand lycée au Maroc. De part son métier et grâce à l’internet, via l’ordinateur, elle va initier Mounir au monde, si obscure pour lui, de la biologie.
Mounir, quant à lui, montrera toutes les ficelles ou presque à sa nouvelle amie virtuelle comment tirer le meilleurs profit de l’ordinateur, qui s’avère une véritable mine d’or, à celui qui sait l’utiliser. Hormis, leurs emplois respectifs et leur passion pour l’informatique (à comprendre beaucoup plus Internet), les deux personnages on un point commun : du sang algérien coule dans leurs veines : Mounir et Imane sont issus de couples mixtes. Lui, ses parents son polonais et algériens. Elle, marocain et algérien. Ce qui fera consolider leur relation. Toutefois, il n’y pas que les liens de sang qui les unissent. Car “outre leur appartenance commune à cette Algérie qu’ils aimaient tous deux, Imane et Mounir partageaient aussi une passion pour la civilisation andalouse”. (Page 18)
Composé de 14 chapitres, chacun d’eux a des sous-chapitres, les Chemins de la nuit aborde la fulgurante montée de la Toile, de la diffusion de l’information. Mais en fond de toile, c’est aussi une réflexion sur les préoccupations de l’auteur quant à la fidélité à la tradition, à sa conservation, mais surtout à sa promotion. Avec une écriture très captivante, l’auteur nous fait voyager dans le monde virtuel où tout peut devenir réalité, où tout peut basculer du jour au lendemain, sans aucun avertissement. “Ce voyage de l’espace, né d’un simple clic sur Facebook, était une sorte d’ivresse générée par la liberté de l’esprit car il permettait de vivre, sur terre également, des expériences étranges et mystérieuses”, dira l’auteur à propos de son livre.
Amine Idjer
Les Chemins de la nuit de Nour-Eddine Mamouzi Zyriab éditions. 231 pages