Un vol d’essai d’un avion Boeing 787 « Dreamliner » mardi s’est achevé avec de la fumée de la cabine, pour une raison inconnue, a-t-on appris du constructeur aéronautique américain.
La fumée est apparue alors que l’appareil était en phase d’approche pour atterrir à Laredo (Texas, Sud des Etats-Unis). L’avion a pu se poser sans heurt dans l’après-midi, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Boeing.
Il transportait entre autres des ingénieurs et des fonctionnaires de l’aviation civile (FAA), soit 42 personnes au total qui ont été évacuées après cet atterrissage.
Boeing essaie de rassembler les données et examine l’appareil pour comprendre ce qui a pu provoquer ce problème, a indiqué ce porte-parole.
Le groupe s’est refusé à dire si l’incident, qui a touché l’un des six appareils consacrés aux essais, pourrait retarder de nouveau le calendrier de livraison. « Il faudra attendre de voir quelle est la cause », a indiqué la porte-parole.
Le 787 a déjà souffert d’incidents de divers types (défaut dans l’empennage horizontal, dans l’accélération, déclenchement d’un message d’alerte). Victime de retards à répétition, le long-courrier devrait connaître une première livraison à la compagnie All Nippon Airways (ANA) en février, avec un retard de plus de deux ans sur le calendrier initial.
L’avion victime de l’incident de mardi (« ZA002 ») était peint aux couleurs de cette compagnie japonaise, qui s’est déjà plainte des retards sur le 787.
L’hebdomadaire Aviation Week avait affirmé vendredi que plusieurs autres compagnies allaient subir des retards jusqu’à dix mois sur le calendrier initalement prévu, comme Korean Air et Air India.
En octobre, au moment de faire décoller pour la première fois le sixième avion d’essai (« ZA006 »), Boeing se disait « extrêmement satisfait des performances » du 787.