Un ultimatum a été adressé aux vendeurs de friperie par la direction du Commerce ,El Bala fermera dans 3 mois

Un ultimatum a été adressé aux vendeurs de friperie par la direction du Commerce ,El Bala fermera dans 3 mois
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La colère est montée d’un cran parmi les vendeurs de friperie de la ville, qui menacent d’ores et déjà de réinvestir la rue, dans les prochains jours, pour «sauver leur gagne-pain».

A l’origine de ce malaise, un ultimatum lancé par les services concernés, notamment la direction du Commerce, aux commerçants de chiffon pour cesser leurs activités interdites par la dernière loi de Finances, dans les plus brefs délais.

«Les vendeurs de friperie ont désormais trois mois pour se conformer à la nouvelle réglementation. Passé ce délai, les services concernés vont procéder à des descentes et des saisies des marchandises exposées à la vente», confie une source bien informée.

Les députés de l’APN avaient approuvé en novembre dernier, lors du vote du projet de loi de Finances 2012, une quinzaine d’amendements, notamment l’interdiction de l’importation de la friperie. Cette mesure a été décidée pour encourager la production nationale, sachant que plusieurs voix parmi les opérateurs économiques et syndicats se sont élevés pour interdire le marché de la friperie.

En juin dernier, quand le Sénat et l’APN avaient autorisé l’importation de la friperie, Amar Takdjout, de la Fédération nationale des travailleurs du textile et des cuirs (FNTTC), avait lancé : «Autant autoriser alors l’importation de la drogue !».

Quatre mois plus tard, on annule tout. Et surtout, on met dans le désarroi des milliers de familles qui vivent de cette activité.

Il est à rappeler qu’une centaine de vendeurs de friperie avaient tenu un sit-in devant le siège de la wilaya d’Oran pour exprimer leur grande colère et leur crainte suite à l’interdiction de l’importation de la friperie. La grande majorité des protestataires sont des pères de famille qui subsistent grâce à ce marché, qui a connu un franc succès auprès des bourses modestes algériennes. De nombreux vendeurs activent dans le domaine depuis plus de 20 ans.

Le malaise qui mine la corporation des vendeurs de friperie est national. Les marchands de friperie sont montés au créneau ces dernières semaines. Des dizaines de commerçants observent un sit-in depuis plusieurs jours devant le siège de la Maison de la presse du 1er-Mai à Alger.

Une action qui intervient à moins d’une semaine d’une précédente manifestation dans la capitale. L’interdiction de l’importation de la friperie pourrait affecter quelque 25.000 opérateurs au niveau national. Le marché de la friperie d’El Hamri, avait été le 19 décembre passé, partiellement incendié.

A. Saïd