La mercuriale a, en effet enregistré, des hausses allant du simple au double pour certains légumes à l’instar de la courgette qui est passée de 30 à 60 dinars ou la laitue (de 35 à 70 dinars) ou encore la tomate dont le prix a grimpé de 25 à 50 dinars alors que la pomme de terre frôle les 45 dinars.
En dépit des mesures prises lors du Conseil des ministres de juillet dernier consacré au mois de ramadhan en matière de régulation de l’approvisionnement du marché en produits de large consommation et de lutte contre la spéculation sur les prix des denrées alimentaires de première necessité, les premiers indicateurs relevés à quelques jours du mois sacré sont loin de rassurer le consommateur qui commençait à croire à l’accalmie annoncée par les responsables à tous les niveaux du secteur du commerce.
Et pour cause, les prémices de la spéculation pointent d’ores et déjà à travers les prix affichés au niveau des étals des fruits et légumes.
La mercuriale a, en effet enregistré, des hausses allant du simple au double pour certains légumes à l’instar de la courgette qui est passée de 30 à 60 dinars ou la laitue (de 35 à 70 dinars) ou encore la tomate dont le prix a grimpé de 25 à 50 dinars alors que la pomme de terre frôle les 45 dinars.
Pour les viandes blanches et rouges qui ne font pas exception à la règle, il faudra attendre les prochains jours pour se fixer sur leurs cours sur le marché étant donné que l’Etat a entrepris l’importation de 5 000 tonnes de viandes rouges ovines fraiches et le stockage d’une même quantité de viandes blanches pour faire face à la demande et permettre aux ménages moyens d’accéder à ces produits.
Devant cette éventualité, le Chef de l’Etat avait exigé que l’administration du commerce soit mobilisée pour se déployer dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales et le contrôle de l’hygiène et de la qualité des produits mis sur les marchés d’autant plus que, l’augmentation de la demande, associée à la spéculation, mène inéluctablement à des hausses conjoncturelles de prix sans justification économique.
Une situation qui exige la multiplication des actions de sensibilisation des commerçants et de contrôle continu de l’évolution de la mercuriale de la part de l’administration du commerce appelée également à veiller, en permanence, au respect des normes d’hygiène et de la qualité ainsi qu’a lutter contre les pratiques commerciales illégales très fréquentes en cette circonstance.
A ce propos, le Président de la République a émis des recommandations à l’endroit de l’exécutif instruit de la necessité d’imposer la présence des Institutions de l’Etat sur le terrain.
Etablissant ce constant quant à la difficulté à maîtriser la régulation du marché, notamment à l’occasion du mois de Ramadhan, le dispositif en vigueur ayant « révélé ses limites face aux effets de la libéralisation incontrôlée des circuits de distribution, aggravés conjoncturellement surtout par des pratiques spéculatives et parasitaires au détriment des citoyens et à l’encontre de la portée spirituelle du mois de Ramadhan”, le Chef de l’Etat a décidé « qu’aucune règle de liberté du commerce ne soit invoquée à l’avenir pour justifier la limitation des capacités de l’État à imposer des pratiques commerciales loyales et à réprimer les spéculations qui nuisent aux citoyens” d’autant plus que “les moyens requis seront mis à la disposition des services de contrôle commercial” qui devront « assumer leurs responsabilités entières et reprendre la situation en main”.
La loi sur la concurrence adoptée par les deux chambres du parlement consacre les orientations de la politique économique de l’Etat en matière de libération des prix mais demeure, à ce titre, un dispositif de référence quant à la répression des pratiques frauduleuses et spéculatives à la faveur des sanctions retenues dans ce sens.
Le texte en question garantit la protection du consommateur et la stabilité du marché en permettant à l’Etat d’intervenir sur les prix lorsque la conjoncture l’impose (catastrophes naturelles, spéculation, grande tension sur un produit donné) par un plafonnement des marges.
D. Akila
Quand l’informel pointe du nez
La détermination de réguler l’activité commerciale est une fois de plus, affichée par les pouvoirs publics qui réitèrent leur volonté d’assainir ce secteur, à travers des mesures de lutte contre le commerce informel qui continue à ronger l’économie nationale en dépit des nombreuses opérations lancées dans ce sens, à travers le territoire national.
En effet, la pratique du commerce illégal es t bien ancrée dans les mœurs, à même de résister à toutes les dispositions prises pour les services des l’intérieur et des collectivités locales et du commerce. Aujourd’hui, le commerce informel porte un préjudice au trésor mais aussi au consommateur qui se retrouve le plus souvent arnaqué par la qualité du produit qu’il a acquis d’autant plus que le marché regorge d’articles sans aucune mention relative au producteur, ou encore à la date de fabrication et de péremption.
Il faut dire que les grandes agglomérations et les groupements urbains du pays se transforment en marchés informels pour proposer des produits médiocres, voire douteux aux consommateurs qui se font avoir par la fourchette des prix qui leur est proposée et qui explique, en fait, la tentation de ces derniers, notamment ceux des petites bourses.
Aujourd’hui, le déficit en marchés de proximité, qui s’explique par le rétrécissement du foncier, au niveau de grandes wilayas du pays, notamment d’Alger, a encouragé l’émergence de ce phénomène, bien nacré qui brasse des milliards de dinars.
Le directeur du commerce de la wilaya d’Alger a affirmé récemment que 16 APC de la wilaya ne dispose pas de marchés couverts, d’où la prolifération du commerce informel.
Aujourd’hui, la situation est telle que le commerce illégal se déploie, selon la direction du commerce toujours de la même wilaya pour atteindre les 97 marchés employant quelque 4500 personnes, dont prés de 2250, ayant été légalisés. Mais ces chiffres sans toutefois loin de la réalité car le circuit du commerce informel s’installe pour peser sur toute l’activité légale.
Les trottoirs, les parties communes des immeubles squattés renseignent sur l’ampleur du fléau. La démolition de 15 marchés couverts informels jusque là ne parvient pas à stopper l’apparition de nouveaux marchés informels qui poussent comme des champignons à travers le territoire. Certains commerçants déclarés s’orientent même vers l’informel pour échapper au fisc. Il faut dire aussi que le mois sacrés du ramadhan demeure par excellence un mois de commerce.
Les mises en garde des services de la wilaya ou encore du ministère du commerce concernant la régulation de cette activité durant le mois de piété ainsi que la vente de certains produits spécifiques, gâteaux traditionnels, zlabia et autres sont souvent ignorées par des pseudo commerçants qui se lancent dans cette activité.
Le ministère du commerce a recensé 732 marchés informels, à travers le territoire national où opèrent prés de 10.000 intervenants, soit prés de 13% de l’ensemble des commerçants inscrits au registre du commerce, d’où l’enjeu de cette activité.
La problématique du commerce illégal reste, en fait, parmi les dossiers sensibles, en particulier dans les villes à forte densité, touchées, en premier lieu par la crise du foncier.
Samia D.
Le premier arrivage de viande indienne a subi tous les contrôles nécessaires
Le premier arrivage de viande rouge en provenance de l’Inde répond aux normes de qualité et sanitaires requises, après avoir subi tous les contrôles nécessaires des services vétérinaires et du laboratoire de l’Institut Pasteur d’Algérie, a indiqué hier à l’APS le directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Bouguedour.
« La première quantité de cette viande estimée à 260 tonnes est arrivée au port d’Alger le 18 juillet dernier et a été autorisée à sortir sur le marché le 1er août en cours, après avoir subi tous les contrôles nécessaires », précise-t-il.
Il s’agit du certificat sanitaire officiel, qui constitue le cahier de charges sanitaire vétérinaire exigé par l’Algérie, accompagné des certificats respectivement d’analyse microbiologique, de qualité et de non radioactivité ainsi que du certificat Halal.
Il souligne, dans ce contexte, qu’une fois arrivée au port, la cargaison subit un contrôle vétérinaire basée sur une démarche triple : le contrôle documentaire, le contrôle physique (de visu de la marchandise) et un prélèvement d’échantillon destiné au laboratoire de contrôle de l’Institut Pasteur.
Ainsi, l’opérateur ne peut mettre sa viande sur le marché s’il n’est pas muni des deux visas nécessaires: le visa vétérinaire et celui de répression des fraudes.
« Les autres cargaisons, y compris celle de l’opérateur public, feront l’objet du même processus de contrôle dès qu’elle seront à quai », a-t-il ajouté.
Outre cette quantité (260 tonnes) importée par un opérateur privé et écoulée sur le marché depuis la semaine dernière, la société publique de transformation et de conditionnement des viandes (Sotracov) va, a son tour, engager sa première opération de commercialisation de ce produit au cours de cette semaine pour une quantité de 620 t de sur un total de 4.000 t qu’elle compte importer durant tout le mois sacré.
Le même responsable fait savoir que le ministère avait délivré, à ce jour, 14 dérogations sanitaires pour l’importation de viande bovine en provenance de l’Inde dont quatre pour la Sotracov.
Mais pour l’ensemble des importations algériennes auprès des pays fournisseurs, les services vétérinaires auront ainsi délivré depuis le 18 mai dernier 131 dérogations sanitaires pour les seules viandes rouges à importer (Brésil, Uruguay, Argentine, Nouvelle-Zélande, Allemagne, Danemark…) totalisant une quantité de 51.803 t réparties sur 39 opérateurs dont un public.
« La liste des pays fournisseurs de l’Algérie est longue et s’établit sur la base de leur situation sanitaire. Elle peut être modifiée à tout moment en fonction de l’évolution des maladies », a expliqué ce vétérinaire en précisant que le choix du pays ou du fournisseur revient à l’opérateur algérien qui négocie lui-même le marché.
« Ils (les opérateurs) sont libres de s’approvisionner où ils l’entendent si les conditions sanitaires sont remplies », a-t-il insisté, en soulignant que le rôle du ministère était simplement de prendre en charge les aspects sanitaires liés aux importations et aux exportations de toutes les denrées d’origine animale.
La viande indienne destinée au marché algérien est importée de deux Etats musulmans (Maharastra et Uttar Pradesh). Elle sera cédée au consommateur algérien entre 410 à 560 DA/Kg.
L’Inde est le deuxième producteur et quatrième exportateur de viande rouge au monde.
Marchés de la capitale
Les légumes abordables …en attendant le ramadhan
Les prix des fruits et légumes étaient relativement stables, hier, aux marchés de Bab El Oued et de la place des Martyrs. A l’exception des haricots verts, qui ont pris l’ascenseur pour s’établir à 120 dinars le kg, les courgettes, pommes de terre et la tomate qui sont proposés à 40/50 dinars, les autres légumes sont restés abordables, à la grande satisfaction des ménagères qui craignent sérieusement une envolée des prix le mois de ramadhan prochain, spéculation oblige.
Ceci dit, en attendant la reprise de l’activité des marchés de gros, les carottes, aubergines, betteraves et concombres sont cédés par les marchands aux alentours de 40 dinars, les poivrons, navets et salade verte à 60/70, le piment vert et le citron entre 60 et 120 dinars le kg.
Chapitre fruits, les prix continuent à se maintenir en hauteur, avons-nous constaté hier sur les lieux. La palme de la cherté revient aux nouvelles venues, les figues, qui sont proposées à 250 DA le kg, au marché Arezki Bouzrina de la place des Martyrs.
Les prix des autres fruits n’ont pas bougé ; le melon et les pastèques sont cédés à 30/ 40 dinars le kg, les pommes et les poires à partir de 80, les pêches et le raisin noir à 100 et la banane à 115/120 dinars le kg. Restent les dattes, très prisées durant le mois de ramadhan, qui sont proposées entre 380 et 480 DA le kg. Fort heureusement, les figues de barbarie arrivent sur le marché.
Concernant les viandes, le poulet poursuit son envolée en s’établissant entre 270 et 300 DA le kg, alors que le mouton est resté stable à hauteur de 800 dinars. C’est aussi le cas de la sardine qui a culminé hier à 300/400 dinars le kg, alors que la crevette royale était descendue à 800 dinars.
M. M.