Un système national de documentation électronique sera accessible aux chercheurs et aux enseignants universitaires « dans les tout prochains jours », a annoncé hier, à Guelma le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Intervenant au cours d’une rencontre avec les enseignants et les chercheurs de l’université « 8-Mai 1945 », le Pr. Abdelhafid Aourag a indiqué que la DGRSDT a prévu, dans le cadre du système de documentation en ligne, de mettre, dès le début du mois d’octobre prochain, 60.000 comptes à la disposition des chercheurs algériens.
Ce responsable a inscrit cette opération dans le cadre des efforts de la DGRSDT pour améliorer l’environnement de la recherche et permettre aux chercheurs de suivre en temps réel tout ce qui s’écrit à travers le monde dans les différents domaines du savoir. Chose, a-t-il ajouté, qui « résoudra définitivement la problématique de la documentation qui excédait les universitaires ».
M. Aourag a exposé les mesures incitatives mises en £uvre depuis la création, en 2008, de la DGRSDT, en vue d’associer le plus grand nombre d’universitaires à l’effort de recherche productive tout en faisant appel aux contributions des chercheurs algériens installés à l’étranger.
Il a également fait état de la création de 50 nouveaux centres de recherche qui emploieront d’ici 2012 quelque 3.000 jeunes docteurs, et d’un statut particulier du chercheur qui, a-t-il noté, prévoit des avantages financiers conséquents.
Dès la prochaine entrée universitaire, chaque étudiant en classe doctorale aura, conformément au statut du chercheur, un présalaire équivalent au salaire national minimum garanti, en plus de l’attribution, par l’université, d’une allocation scolaire en contrepartie de 4 heures quotidiennement passées au laboratoire de recherche.
Selon les statistiques présentées par le Pr. Aourag, sur les 38.000 enseignants universitaires du pays, seuls 16.000 participent effectivement aux activités de recherche dans les laboratoires et seulement un millier d’entre eux sont des chercheurs permanents activant dans 804 laboratoires et unités de recherche accrédités dans les diverses universités.
L’Algérie, a-t-il souligné, £uvre, au travers du plan national de développement de la recherche scientifique, à rattraper l’important déficit en chercheurs dont le nombre est appelé à atteindre, d’ici à 2020, plus de 68.000, ce qui rapprochera, a-t-il assuré, le pays de la moyenne mondiale qui est de 1.040 chercheurs pour un million d’habitants.