Un symposium international sur le développement humain, prévu lundi et mardi à Alger, constituera un espace de débat autour de l’opportunité de renouveler la conception de ce type de développement, a indiqué dimanche à Alger le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babès.
« Le CNES (…) prend l’initiative de débattre de l’opportunité de renouveler la conception du développement humain à l’occasion d’un partage d’expériences avec d’autres pays » participants, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse conjointe avec la coordinatrice-résidente du système des Nations Unies en Algérie, Cristina Amaral.
Organisé par le CNES en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le symposium intitulé « Développement humain et société du bien-être à l’aune de l’agenda post-2015 », verra la participation d’une « haute expertise » dans le domaine du développement humain, relevant notamment du bureau du PNUD de New York, a fait savoir M. Babès.
La rencontre constituera, par ailleurs, une occasion pour s’interroger sur les voies et moyens permettant aux pays, qui accusent un important retard dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), de se hisser au niveau des objectifs du développement durable.
Il s’agit notamment des pays africains comme ceux du Sahel, a-t-il expliqué.
A une question sur l’existence d’un lien direct entre l’absence du développement humain et le terrorisme, M. Babès, a indiqué que l’encouragement de l’épanouissement socio-économique des populations dans les pays affectés par le terrorisme permet de réduire considérablement ce fléau transfrontalier.
Pour sa part, Mme Amaral, a expliqué que le concept « Développement humain » signifie notamment la qualité de la distribution des richesses naturelles, l’accès des populations à l’éducation et la santé, ainsi que la parité entre les genres.
Elle a rappelé, dans ce contexte, que l’Algérie figurait parmi les vingt pays « les plus avancés » en matière de développement humain, citant un rapport international rendu public en 2013.
La responsable onusienne a salué dans ce sens les efforts de l’Algérie pour atteindre les OMD.
Mme Amaral a, par ailleurs, fait savoir que l’Assemblée générale des Nations Unies se penchera prochainement sur l’identification de nouveaux objectifs censés provoqués la même émulation que celle produite par les OMD.
A une question sur le retard accusé par les pays touchés par le phénomène appelé « printemps arabe », elle a répondu qu’ « une étude onusienne a montré que les conflits, les guerres et l’instabilité socio-économique, engendre un déclin des indices de développement humain ».
Mme Amaral a tenu à préciser, dans ce sens, que le secrétaire général des Nations Unies, Ben Kimoon, « n’a ménagé aucun effort pour le retour de la paix, notamment en Syrie ».
Outre les délégations du CNES, des représentants des experts du Bureau du rapport sur le développement humain (Hdro) et des diverses institutions du Système des Nations Unies ayant vocation à intervenir dans l’élaboration des indices du développement humain, prendront part au symposium.
Il sera axé, notamment, sur « le questionnement des indices du point de vue de leur pertinence au regard des efforts réels dédiés par les Etats et les sociétés, au service des avancées en matière de développement humain », précisent le CNES et le PNUD dans un communiqué conjoint.