Les supporters s’étant rendu au Burkina Faso, pour assister au match de l’équipe nationale, en octobre dernier, sont appelés à se présenter aux centres hospitaliers afin de dépister d’éventuels cas de paludisme, apprend-t-on de sources concordantes. Faut-il tirer la sonnette d’alarme ou se fier aux propos apaisants de la tutelle ?
D’un côté, le département de Abdelmalek Boudiaf minimise l’ampleur de la propagation du paludisme, d’un autre côté, il prend des mesures dignes d’être entreprises en situation de crise.
Le citoyen se trouve confronté à deux déclarations paradoxales, ne sachant plus à quel saint se vouer. Toutefois, la situation d’alerte est plus tangible aux yeux du peuple, étant donné que de nouveaux cas sont recensés quotidiennement.
Ce qui est le cas à Guelma où en effet, un nouveau cas « confirmé » de paludisme a été enregistré, le sixième depuis jeudi dernier, d’après Abdelaziz Ghedjati, directeur de l’hôpital Ibn-Zahr, où le patient âgé de 28 ans, se trouve sous traitement.
Le malade en question s’était présenté spontanément à l’hôpital pour y subir des analyses à la suite de l’appel lancé au début de la semaine en cours par le directeur de la santé, demandant aux jeunes qui s’étaient déplacés au Burkina Faso, pour supporter l’équipe nationale, de s’y présenter pour diagnostiquer la maladie.
Au total, six personnes touchées par cette maladie, appelée aussi malaria, ont été diagnostiquées à Guelma, depuis le 18 novembre dernier. La première victime s’est avérée être un pompier de profession, âgé d’à peine 25 ans. Il avait été admis à l’hôpital il y a près d’une semaine. Suivie de deux autres personnes âgées respectivement de 32 et de 34 ans, hospitalisées de puis jeudi dernier.
Le dénominateur commun de ces patients est qu’ils se sont tous rendus à Ouaga-dougou, pour la rencontre ayant opposé l’Algérie au Burkina Faso.
Le non respect du schéma de chimio-prophylaxie est la cause de la contraction de cette infection, d’après Abdelaziz Ghedjati, directeur de l’hôpital Ibn-Zahr. » Il est fortement recommandé de prendre tous les comprimés de Méfloquine « , a-t-il déclaré. Au total, 30 cas de paludisme sont recensés à l’échelle nationale. Neuf personnes à Ghardaïa et 15 autres cas répartis sur d’autres wilayas du pays.
Faisant trois décès en l’espace de quelques semaines. Les autorités tiennent à mettre l’accent sur le caractère » isolé » et » importé » de la maladie. Au début de l’épidémie, Batna et Ghardaïa étaient les seules wilayas touchées. La pandémie s’est ensuite étendue à d’autres wilayas, à l’instar de Sidi Bel abbes, Mostaganem, Tiaret et Guelma.
Chose qui fait que l’alerte a atteint plus que jamais son paroxysme. D’où la mise en place d’un dispositif d’urgence dans la perspective d’endiguer la propagation de cette maladie, afin d’éviter le scénario déjà vécu lors des années 70, et ayant fait beaucoup de victimes.
K. S.